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Citation de l1964


Elle traversa en coup de vent le bureau de la femme qui semblait occuper le poste de secrétaire. Celle-ci leva les yeux du livre qu’elle lisait et la vit ouvrir une petite porte qui donnait sur un petit salon meublé d’une simple table et de quelques chaises. Alix tira les épais rideaux qui encadraient la petite fenêtre et, traversant de nouveau la pièce plongée dans la pénombre, elle s’approcha de la table. Elle alluma une petite bougie, prit un bloc de papier et un stylo, et alla s’asseoir sur l’une des chaises.
Elle poussa un profond soupir, la tête renversée en arrière. Puis elle attendit et ses yeux se retournèrent dans leurs orbites. Une douce torpeur l’envahit lentement. Dans une semi-inconscience, sa main affermit sa prise sur le stylo et se mit à écrire lentement, comme avec difficulté. Un long moment s’écoula. La main s’arrêtait, glissait sur le papier, s’arrêtait encore.
Quand elle eût cessé d’écrire pendant cinq minutes, Alix sembla reprendre conscience, se leva et posa le bloc sur la table. Le papier était couvert d’une écriture fine et serrée. Pourtant, il n’y avait pas grand’chose à lire : la main d’Alix n’avait tracé qu’un mot : Personne, répété sur toute la feuille, sauf vers la fin, où apparaissait une phrase : Ne cherche pas.
Alix poussa un petit cri incrédule, une exclamation de surprise, outrée.
— Ne cherche pas, fit-elle à haute voix. J’aimerais bien voir ça !
Elle souffla la flamme de la bougie, tira de nouveau les rideaux et sortit.
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