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Citation de Wyoming


Ce briquet, je l'ai pris dans la poche d'un soldat allemand juste devant Berlin. Il avait bien dix-sept ans. J'avais vingt ans et j'étais capitaine dans l'Armée rouge. Je l'ai étranglé de mas mains. C'était un petit village dont j'ai oublié le nom. Notre artillerie l'avait pulvérisé. C'était un jour d'avril et il pleuvinait. Alors, l'infanterie est entrée. Dans l'une des maisons dévastées, il y avait une poche de résistance. Un de mes camarades et moi étions à plat ventre derrière la façade. Alors, mon camarade a lancé une grenade par la porte. Nous avons attendu un petit moment, puis nous sommes entrés; il y avait quatre jeunes allemands dans des uniformes beaucoup trop grands pour eux. ils étaient tous morts; sauf un. Il a tiré une dernière fois avec un de ces pistolets allemands à long nez et il a démoli la figure de mon ami. Alors je l'ai étranglé, bien qu'il soit déjà à moitié mort et qu'il n'ait que dix-sept ans. J'ai continué avec les nôtres jusqu'à Berlin, mais je n'ai plus jamais tué personne volontairement et depuis, j'ai découvert qu'il n' y a pas de crime pire que celui de supprimer la vie. Je le revois devant moi. Il n'avait même pas un soupçon de barbe. Ses yeux se révulsaient, hurlaient au secours, mais je l'ai étranglé sans éprouvé la moindre pitié.
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