Steinlen l'homme des chats par Leïla Jarbouai
En revalorisant les chats des rues, Steinlen s'inscrit dans tout un courant contemporain, né avec le romantisme, qui fait de l'animal le symbole de la bohème, à la fois de la liberté de l'artiste et de ses conditions de vie déplorables. Comme l'écrit Éric Baratay, le renversement dans l'appréhension des chats vient de la nouvelle représentation des écrivains et artistes, issue des romantiques :"(..) incompris, voire maudits, solitaires et pauvres, mais autonomes et libérés de tout mécénat mondain.Dès lors, beaucoup d'entre eux considèrent le chat, en particulier celui de gouttière, comme leur alter ego et lui attribuent un caractère semblable : sauvage, car libre et indépendant ; méfiant, désobéissant et même ingrat avec raison (...)
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