Léon Mercadet

Un pauvre bougre adepte du schnaps fait dérailler le train de Lénine le 9 avril 1917 et toute l’Histoire des hommes bifurque vers une direction inattendue sous la plume de Burnier et Mercadet. La révolution prolétarienne est avortée au profit d’une révolution bourgeoise, la Russie et l’Allemagne sont les grandes puissances économiques de ce XXe siècle et Hitler …un peintre tombé dans l’oubli.

Exercice distrayant qu’est ce roman uchronique dans lequel les auteurs détournent les évènements réels pour en prendre le contrepied, jouent avec les marqueurs temps, inscrivent l’histoire dans un jeu d’inversion des rôles et de retournement des stéréotypes, transportent les personnalités politiques et scientifiques dans des situations qui nous apparaissent au regard du passé réel incongrues.

C’est drôle, farfelu, voire superficiel mais aussi une véritable curiosité. Prenant davantage la forme d’une chronique journalistique qu’un roman tant les évènements défilent tambour battant, Il est midi dans le siècle propose cependant une analyse historiquement plausible. Les auteurs élaborent un scénario à partir de comportements et de traits caractéristiques facilement identifiables, ayant été éprouvés chez les individus et pays cités. Ils égrènent les conséquences de la mort de Lénine selon une suite logique cohérente. Car même si l’Histoire ne se joue à pas grand-chose, il y a au final relativement peu d’évènements susceptibles de bouleverser le cours de l’Histoire. La mort prématurée de Lénine en 1917 aurait pu en être un.



Comme souvent, la science-fiction est bien utile pour nous ouvrir les yeux sur la réalité du monde.

Joyeuse uchronie, rapide et leste.

Les Invités de la fête, c'est le récit de plusieurs époques, du souffle libertaire des années 1980 aux remises en question politiques et financières des années 2000.


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Alors que Lénine est en route pour la Russie, son train déraille et tue ses occupants... plus de Lénine, plus de Révolution Russe et un enchaînement d'événements qui vont complètement changer la face du monde.

Écrit comme une sorte de résumé de l'Histoire, cette uchronie est facile à lire et surtout, est bourrée de clins d'oeils à l'histoire réelle. Si vous connaissez bien l'histoire du milieu du XXème, vous pourrez vous délecter de tout ces petits clins d'oeil ; j'en cite quelques uns : les USA ruinés par la guerre au Japon ont droit à une aide économique de la Russie, l'Allemagne et la Russie signent un pacte économique qui va faire la richesse de l'Est de l'Europe et faire de l'Ouest une zone pauvre, De Gaulle rêvant de gloire va finir par se convertir en historien... et je ne cite pas ceux qui font le plus sourire (le destin de Staline) ou qui sont les plus utopique (le destin de la bombe atomique).

Cela donne une lecture passionnante à cette uchronie qui se permet même des clins d'oeil avec De Gaulle et Trotski qui se permet d'écrire une uchronie qui raconte presque l'histoire que l'on connaît (avec la révolution russe d'octobre) mais à son profit évidemment.

Une uchronie passionnante pour les amateurs du genre.

Qu'est-ce que l'histoire sinon une suite d'évènements aléatoires. Il suffit qu'un petit paramètre soit modifié pour que tout le reste suive. L'uchronie se base sur ce fait pour réécrire l'histoire, si le nez de Cléopâtre .... Si César n'avait pas franchi le Rubicon ... que serions nous devenus, c'est ce que les auteurs d'uchronie nous racontent : l'histoire d'un monde parallèle au nôtre.

Cela semble simple mais encore il faut que cette histoire réécrite se tienne.

Dans ce livre l'auteur part du fait que Lénine meurt avant de rejoindre la révolution Russe. Ce récit prend la forme d'un livre d'histoire. Le principal point fort de cet ouvrage est de ne faire intervenir que des personnages connus et d'imaginer leurs rôle dans une histoire parallèle. L'auteur se base également sur des situations réelles mais qui, bien sur, sont détournées.

Ce récit coule de source et nous n'avons pas de mal à nous imaginer ce monde parallèle peut être un peu trop beau !

Quand vous pensez à Canal+, quelle est l'image qui vous vient à l'esprit ?

J'avoue que c'est impossible de réduire cette chaîne à une image. C'est un medley avec des films de cinéma, du foot, les Guignols de l'info, le festival de Cannes, Nul Part ailleurs, le Top 50, Ça Cartoon, le journal du hard... Des visages aussi.

C'est aussi une ambiance également. La fête, l'esprit Canal.

Je retrouve un peu de tout cela dans ce livre qui ne retrace pas toute l'histoire de la quatrième chaîne de télévision française, mais des épisodes de cette épopée. Les deux acteurs sont eux-mêmes des protagonistes de ce récit. Ils ont vécu aussi cela de l'intérieur. On peut penser que cela va manquer de recul, mais peu importe, je ne pense pas que c'est véritablement ce que l'on recherche. On a surtout envie de connaître les petites histoires, les coulisses. Là on va être servi.



"Comme dans un film noir, c'est une histoire de pognon, de pouvoir, de coups bas, mais aussi une histoire d'amitié et d'amour."

Cette citation résume tout.



On se rafraîchit la mémoire, on apprend quelques bricoles, on vit des instants uniques avec des confidences, des petites phrases sans jamais tourner à la "presse people". On respecte, on remet dans le contexte.

On note les évolutions des programmes sur Canal évidemment, mais aussi de manière plus générale. Les mentalités, les attentes changent. Cela peut être source de conflit.

On comprend mieux le pourquoi du comment de certains succès ou au contraire de certains flops monumentaux.



Bel hommage de Philippe Dana à Léon Mercadet, disparu le 22 juin 2014 à plusieurs reprises dans ce bouquin. C'est aussi ça l'esprit Canal. On oublie pas les copains !



Bref, un ouvrage que j'ai apprécié tant par la forme que par le fond (j'ai appris pas mal de petites choses et pour ma part, c'est important). On y découvre beaucoup de nous au final. C'est aussi un peu de notre histoire
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Le parfait petit bouquin à feuilleter en attendant le bus, le train, l'avion, sa belle-mère, ou Godot... De courts chapitres sur absolument tout (et rien), de qui a vraiment inventé le téléphone au premier pas sur la lune, toujours sous l'angle de l'anecdote étonnante. Peut-être pas de quoi briller en société comme le suggère la quatrième de couverture, mais de quoi distraire 5 minutes sans trop se prendre la tête. A lire aux toilettes, par exemple !

petite plaisanterie entre copains

Pas de chance, se dit-on en lisant Il est midi dans le siècle, le brillant et hilarant exercice d’uchronie - «l’histoire refaite telle qu’elle aurait pu être» - de Michel-Antoine Burnier et Léon Mercadet.
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[Un] cocktail d'inventivité et de cocasserie. Le meilleur remède anticrise du moment.
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L'intrigue tarde à se mettre en place, quelques passages difficiles à saisir et bien prise de tête (cf. l'extrait)


Hyper palpitant à environ 2/3 du bouquin, on ne peut plus le lâcher.