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Citation de bvelvet


D’un pas ferme et mesuré sous le poids des deux lourds paniers Nosn s’engagea sur la route qui menait au prochain village. Il regarda encore une fois en arrière et vit l’oncle marcher d’un pas lent mais constant sur la route en pente qui menait à Godelbojits.
Mais une fois la première pente franchie, l’oncle eu un malaise. Il s’assit dans la neige sèche au bord de la route, se déchargea de ses paniers, se dégagea le cou - le châle noué l’étouffait un peu.
La fatigue l’envahit soudain. L’air avait un parfum rafraîchissant et vif. Il s’appuya du coude sur un panier puis, la tête sur le coude, essaya de faire un somme.
Il dormit de bon coeur. Ce fut un plaisir d’une douceur pareille à celle d’une sieste après le déjeuner de Shabbess qui l’envahit, comme des années auparavant. La grand-mère Feygelè, qu’elle repose en paix, lui apparut coiffée de son bonnet de fête. Elle lui apportait, dans une coupe d’or, de la confiture de cédrat et, posée sur la coupe, une cuillère en or:
-«  Tiens, prends, mon petit Melèkh, goûte, c’est un goût de paradis…
Il goûta, le petit Melèkh, et plus tard un paysan vint avertir les gens en ville: un juif gelé au milieu de la route!…
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