Laure Murat rapporte, dans son essai d'histoire politique de la folie, comment une saint-simonienne se retrouve enfermée à l'asile pour s'être habillée en homme. La militante aggrave son cas en refusant de se faire ausculter "tant que le diplôme de médecine ne sera pas ouvert aux femmes" et l'aliéniste qui la fera interner à vie n'hésite pas à établir à un lien entre la folie et idées démocratiques portées par les révolutions. "Le sentiment de l'orgueil s'était tellement exalté dans toutes les têtes, chacun était si pressé de sortir de sa condition" conclut-il.
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