Olga redoutait qu'on ne lui inflige un traitement de choc, qu'on ne la réduise à un état végétatif à coups de psychotropes. Comme le disait Érasme, « ce qui distingue le fou du sage, c'est que le premier est guidé par les passions, le second par la raison », se répétait-elle pour se rassurer.
Si on donnait le nom de « folie » au fait de suivre ses puisions internes, de se moquer du regard d'autrui, de s'adonner à corps perdu à des activités qui nous protègent de la réalité, alors oui, Olga voulait bien être considérée comme démente.