AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Loic Daverat (6)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Civilisations n°5 : Les Vagabonds du Rêve

Un joli petit recueil de nouvelles qui vous aidera à passer le temps à n’importe quel moment de la journée, voire de la nuit, entre deux métros, entre deux trains (quand il y en a), entre deux plats au restaurant.



Par exemple, vous avez dégusté votre apéritif, et en attendant l’entrée, que le cuistot prépare amoureusement en ôtant l’emballage des barquettes achetées au traiteur du quartier qui lui-même se fournit dans une charcuterie industrielle, je vous conseille L’obscurité entre les étoiles d’Estelle Faye.



Un voyage en compagnie de Juan qui traverse l’Altiplano, en provenance de Bolivie et vient de mettre le pied au Chili. Il est frêle, mais courageux, et redoute toutefois les douaniers, la police, car il est un clandestin recherchant du travail. Il se réfugie pour la nuit dans une cabane et l’Inca, la figure légendaire de l’Altiplano, fait son apparition. Au petit matin, Juan se rend compte que traverser la Panaméricaine sera aussi difficile, sinon plus, et dangereuse que traverser les Andes sous la froidure.



La venue de l’entrée se laissant désirée, probablement que le cuisinier est confronté à des problèmes d’emballage résistant, plongeons-nous, oui j’en profite pour vous accompagner pendant la lecture, dans la nouvelle suivante, Une araignée au bout du fil de Dounia Charaf, qui nous propulse dans le désert, lequel pourrait être marocain. Nous voyons évoluer trois personnages, un spationaute et une policière accompagnée de son droïde. Le spationaute est à la recherche d’une jeune fille, la fille du gouverneur d’une station spatiale. A-t-elle été kidnappée, s’est-elle enfuie ? Alors que certains recherchent la quiétude d’un monde superficiel, d’autres s’en échappent revenant à la dure réalité et aux difficultés, mais dans un esprit de liberté.



Enfin nous sommes servis, je me suis effrontément installé à votre table afin de profiter de ce recueil dont le sommaire est plus appétissant et plus diversifié que le menu du supposé restaurant. Puis en attendant que le maître-queux procède à la décongélation du plat principal, je vous l’ai dit, la carte proposée est assez restreinte, du plat signé d’un célèbre cuisinier dont la figure est apposée sur les produits élaborés dans une cantine industrielle, reprenons notre lecture.



Et comme je suis d’humeur enjouée, malgré l’attente, je vous conseille Une nuit facétieuse de Chantal Robillard. Une quarantaine de congressistes débarquent à Venise afin de visiter la ville, la lagune, Murano, et éventuellement papoter selon un temps imparti. Justement en parlant de temps, il fait froid et la lagune est gelée. Alors pourquoi ne pas se rendre en cette île célèbre pour ses verreries à pied sur la glace, proposition du guide.



Le plat rapidement expédié, il ne valait pas le temps passé à une dégustation, reprenons notre lecture en attendant le plateau de fromages, des pâtes molles sans odeur, sans saveur, fabriquées à base de lait pasteurisé au lieu du bon vieux lait cru honni par les paranoïaques des bactéries.



Morgane Marchand dans La nuit avant l’envol nous offre un texte onirique, parabole de la chenille et du papillon ou de l’enfant et de l’adulte tandis qu’Andrea Lalex nous incite à suivre Nora, dans Point de vue, dans son devoir de mémoire. Perpétuer le Grand Cataclysme dans l’esprit et le cœur des hommes. C’est une marcheuse infatigable, et si certains la surnomme Nora la folle, les histoires qu’elle raconte sont fort prisées, même si on n’y croit guère.



Je quitte à regret ces quelques belles pages, et à peine le doigt levé que la note est déjà arrivée. Apparemment on est pressé de se débarrasser de moi maintenant. Ce qui m’arrange, je vais me poser sur un banc dans le parc voisin et vais pouvoir continuer déguster ce recueil en toute sérénité sous un arbre ombrageux. Car d’autres belles histoires m’attendent, écrites par des auteurs connus et reconnus, ou par de nouvelles plumes qui valent largement le détour, mettant leur talent pour développer un thème qui offre bon nombre de possibilités.



Et pour quoi ne pas suivre mon exemple ? Vous pouvez vous procurer ce volume en vous rendant sur le site de l’éditeur dont l’adresse est dans le lien ci-dessous.







Sommaire :



FAYE Estelle : L'obscurité entre les étoiles



CHARAF Dounia : Une araignée au bout du fil



ARRECHI Alberto : Rêve en haute mer



EHRENGARDT Renaud : Utoña



REY Timothée : Coucher de soleil sur Xkurulub



MONRAISSE Bérangère : Porteur de lumière



MARCHAND Morgane : La nuit avant l'envol



LARUE Ïan : Tête de hibou



DAVERAT Loïc : Poubelle la vie



ANDREVON Jean-Pierre : Scant



ROBILLARD Chantal : Une nuit facétieuse



MORENCY A.R. : Galéné



ANDREA Lalex : Point de vue



CERON GOMEZ Céline : Klaziennes



MARINES Johanna : Panem & Circenses



BAYLE Pascal : La dernière nuit du monde



SEDAN Mara : Eiréné



STEWARD Ketty : La mauvaise herbe



BELLAGAMBA Ugo : Sur la route d'Alcalà




Lien : http://leslecturesdelonclepa..
Commenter  J’apprécie          60
L'art de séduire

Quinze nouvelles de science-fiction ou de fantastique déclinée autour d’un art aussi vieux que nous le sommes et dont il est clair qu’il n’est pas près de disparaître. Bref, une lecture tout à fait séduisante.
Lien : http://www.vagabondsdureve.f..
Commenter  J’apprécie          60
Réalités, volume 3

Comme les volumes précédents, cette anthologie nous offre une grande diversité de genres et d’univers. L’humanité n’y est pas toujours à son avantage et la plupart des nouvelles sont cette fois-ci grinçantes, voire franchement dérangeantes. Cependant, s’il y a bien un thème récurrent qui se dégage de l’ensemble, c’est la contestation. Règles brisées ou dévoyées, luttes frontales ou silencieuses et louvoyantes, les personnages de ces nouvelles trouvent toujours un moyen, même s’ils ne gagnent pas forcément toutes les batailles. Cela fait écho dans le contexte actuel.



La suite sur mon blog...
Lien : https://livropathe.blogspot...
Commenter  J’apprécie          20
Réalités, Volume II

Comme à son habitude, Réalities Inc. propose une anthologie hétéroclite, qui, en plus de sélectionner ses textes avec soin, propose des montagnes russes émotionnelles au lecteur. Entre atmosphères douces ou désenchantées, styles percutants ou poétiques, il s’agit d’un superbe voyage entre les Réalités. Certaines plumes m’étaient connues, d’autres constituaient des découvertes, et même si certaines nouvelles résonnent un peu plus fort selon moi, l’ensemble est de très bonne facture.

Pour ma part, mention spéciale aux textes suivants :



Fredj de Vivien Esnault :

Texte S-f presque Cyber, désabusé, qui me rappelle un spleen que l’on peut retrouver chez K. Dick !



La Fable du Dragon et du Rat, de Manon Bousquet :

Une fable, donc, dont je ne sais si elle tire ses racines d’un conte véritable, mais l’on se plaît à suivre les protagonistes et à découvrir des fragments de la chine médiévale…Comme dans les textes fabuleux, la mort fait partie de la vie, et la chute est l’étape logique qui suit la grandeur… Un véritable coup de cœur !



Five o’clock tea, de Marlène Charine :

Nouvelle parfaite, pour qui s'est un jour demandé…non, je ne peux rien dire, je vais me recoucher, depuis que je bois ce thé, mes pensées son confuses. Quand le flegme anglais rencontre le film de genre…

Commenter  J’apprécie          10
Etherval n°11 - Falciparum : Parasites et s..

Etherval, revue proposant 2 fois par an un recueil de nouvelles sur un thème précis, nouvelles choisies suite à un appel à texte ouvert à tous. Une bonne occasion de découvrir de quoi les francophones sont capables dans le domaine SFFF.

A l'honneur cette fois, les parasites et symbiotes... Prometteur.

("Falciparum" est le parasite le plus dangereux du paludisme.)



"Neuf femmes" de Lydie A Wallon :

L'esprit d'une femme décédée parasite celui d'une vivante, puis celui d'une autre à sa mort, et ainsi de suite, emportant toujours avec lui le souvenirs de toutes les précédentes. Une bonne idée, mal exploitée : au final on a juste la dernière porteuse qui raconte cette (ses) histoire(s) larmoyante à la femme qui habite actuellement la maison ayant habité la détentrice originelle. Une écriture un peu poussive (principalement les dialogues), des descriptions inutiles à rallonge (comme l'intérieur de la maison), une recherche généalogique dont on devine l'issue rien qu'à sa mention (devinez qui est la femme qui habite dans la maison...), et au troisième plateau de thé avec des trucs à grignoter on a compris qu'on est en Iran, merci. Pas vraiment de surprise, juste une espèce de mini happy end, l'idée principale restant totalement inutilisée. C'est juste un état de fait, qui finalement ne sert qu'à faire du gros féminisme convenu (girl power), qui aurait pu être traité plus subtilement, et surtout avec une vraie intrigue.



"Le Démantèlement d'une feuille" de Vivien Esnault :

Haaa! Les francophones peuvent faire de la Hard SF! Ici des hommes vivent sur et dans un arbre géant, duquel on s'intéressera surtout aux feuilles, d'environ 1 hectare, pour vous donner une idée de la taille. Un berger très spécial a un élevage de pucerons bio-mécanisés de quelque dizaines de kilos chacun qui "broutent" la feuille pour faire du miellat. Tout ça est expliqué dans les moindre détails, l'équipement des pucerons, le fonctionnement de la production, les détails de la feuille, etc, etc, avec une vue de loin des autres parties de l'arbre, villes sur les branches et autres. La feuille se meurt, le berger va devoir prendre des dispositions et une surprise l'attend...

C'est extrêmement bien imaginé et complet quant à la feuille, ça fait penser à du Brian Aldiss. Hard SF biologique donc, qui pourrait faire l'objet d'un livre tout entier où on découvrirait toutes les parties de l'arbre en détail, ici seulement esquissées dans une histoire plutôt anecdotique mais qui sert bien la découverte de cette partie. Quelques petits clichés trop appuyés (les "képis verts" stéréotypés en prennent pour leur grade...), mais tout se tient et on en redemande! De quoi redonner espoir en la SF francophone.



"Jeremiah Paz l'a dans l'os" de Loïc Daverat :

Une société dystopique où des parasites venu de l'espace sont implantés de force à chaque être humain à 16 ans, réglant une bonne fois pour toute les problèmes de comportement, et vive la paix sur terre... On, suit ici un jeune handicapé atteint d'une maladie dégénérative qui a son emmerdeur accroché à la nuque depuis 3 ans.

Si on peut deviner relativement facilement l'aboutissement du récit, celui-ci est mené par une écriture fluide et efficace qui nous emporte du début à la fin, un style humain intimiste sans jamais être trop familier. Rondement mené, accrocheur, une des réussites de ce recueil!



"Comme les deux doigts de la main" de Fabrice Pittet :

L'idée originale ne se révèle pas tout de suite, on ne la gâchera donc pas ici, mais elle est très bonne dans le genre. Par ailleurs le texte peut paraître très stéréotypé dans les personnages et un peu trop perclus de bons sentiments, deux défauts sublimés dans les dialogues plutôt lourds qui dénotent fortement par rapport à la prose. Tout l'intérêt est donc dans l'idée principale, mais le récit vaut largement le coup d'être lu rien que pour elle.



"GODV" de Sophie Portalière :

Sur fond d'épidémie, pas mal écrit et plutôt accrocheur, on devine trop vite le twist concernant la femme du narrateur - avant lui, tellement c'est transparent. Et si la révélation finale paraissait renversante en soi, elle m'a en fait laissé l'impression d'avoir déjà vu ça ailleurs... Pas moyen de trouver où (film, roman, nouvelle?), c'était peut-être traité très différemment, mais je n'en démord pas. Bénéfice du doute, donc, mais bof.



"Surcharge système" de KeoT :

Cette fois on est dans une version informatique du thème. Des organes artificiels se mettent à déconner en masse, piratés, ce qui pose de gros problème d'assurance et de service après-vente quand il s'agit de pacemakers par exemple... Bien écrit, plutôt réaliste et stylé, on est plongé dans la réalité augmentée omniprésente (et un peu de virtuelle), le milieu de l'entreprise assez bien représenté par les yeux du manager sous pression qui ne comprend pas tout, et les considérations techniques quant à l'infection. Très bien, mais juste dommage qu'après l'explication de la cause, il n'y ait pas de résolution du problème. Le récit s'arrête là, on reste un peu sur sa fin, mais c'est vraiment le seul défaut.



"Tourner à gauche" de Catherine Loiseau :

Un peu de Fantasy pour changer, avec un symbiote censé doter le porteur de pouvoirs magiques. Sauf que cette fois, quelque chose ne s'est pas bien passé, et l'homme et la bestiole, risée des magiciens, passent plus de temps à s'engueuler. Il vont être mis à l'épreuve lors d'une mission qui sera bien plus spéciale que ce qu'ils ne croyaient. Très sympathique, bien mené avec une bonne idée qui ajoute une touche intéressante au genre. Quelques explications de plus sur le pourquoi du moment crucial du récit auraient été bienvenues, mais peut-être est-ce là l'attente du seul fan de SF et pas de celui de fantasy?



"Des mois en émoi" de Ronny Neufinck :

Au 23ème siècle, une personne, créée de toute pièce pour mieux tenter de trouver une trace de dieu, se verra, en résultat imprévu de l’expérience, parasitée par de multiples personnalités représentant ses différentes facettes. Ce concept central est pas mal exploité, même si le reste fait parfois figure de prétexte un peu incohérent. On nous parle au début d'un réseau omniprésent où tous les humains sont bio-connectés, mais on n'en fait aucun usage dans le reste du texte, c'est juste une excuse pour motiver la recherche de dieu; quand bien même on pourrait croire qu'une civilisation si avancée aurait compris depuis longtemps que ce n'est pas parce que c'est écrit dans UN bouquin et que quelqu'un vous a dit que c'était la vérité, que ça doit forcément exister...



"Révélation libératoire" de Cédric Lemaire :

Du planet-opera imaginatif, avec un système de symbiose bien pensé par lequel des êtres végétaux accèdent à l'intelligence, menacé par les sales méchants humains dégénérés issu d'une colonisation un peu perdue dans l'histoire. La nature de la symbiose va en être en partie changée, et ainsi avoir un effet pernicieux sur ces êtres. C'est un petit peu trop poussé dans la haine des hommes : ha ces salauds qui détruisent tout juste pour pouvoir se faire plaisir, qui n'en n'ont rien à foutre du tout (jamais, personne) et qui seront bien puni, mais même cette punition est l'effet de leur perversion de la nature! Mais c'est vraiment très bien pensé.



S'en suit une petite partie magazine avec un article sur le thème en question dans la culture, deux interviews hors-sujet sur des ouvrages récemment parus, et une page de faux fait divers bien rigolos sur le thème, histoire de finir le sourire aux lèvres.





Après avoir été trop souvent déçu par le manque d'imagination ou de profondeur autre que stylistique des auteurs de SFFF francophones, ce recueil est une très bonne surprise, et d'un niveau moyen vraiment bon!



Je retiendrais comme auteurs à suivre Vivien Esnault, Loïc Daverat, Fabrice Pittet (pour l'idée uniquement, le reste est à voir), KeoT, Catherine Loiseau côté fantasy sous réserve, et Cédric Lemaire.



Pour 8€ en papier et surtout 3€ en numérique, il n'y a pas à se priver.



Une revue de qualité qui semble avoir un bel avenir.
Commenter  J’apprécie          10
Réalités, Volume II

Après un premier volume très réussi, les éditions Realities Inc. nous ouvrent de nouvelles voies vers des réalités alternatives au moyen de textes tantôt fantasques, drôles ou glaçants, mais toujours nuancés. J'ai apprécié autant la variété des genres présents dans cette anthologie que l'originalité des récits.

À mon grand déplaisir, les nouvelles n'ont pas la côte en France, d‘autant plus quand elles sont l'oeuvre d'auteurs peu ou pas connus. Elles sont pourtant l'un des piliers de la SFFF anglo-saxonne que nous avons si souvent tendance à ériger en modèle. La nouvelle est un art difficile, qui répond à ses propres codes et dont on exige toujours beaucoup plus qu'on ne le fait d'un roman. On doit mettre en avant des personnages, mais sans oublier de donner corps à leur univers. L'intrigue doit être ciselée, sans pour autant devenir expéditive. C'est un équilibre à maintenir et les auteurs de cet ouvrage l'ont bien compris. Les anthologies étant souvent inégales, cela vaut la peine d'être souligné : ici tous les textes sont de qualité.

Les punaises, une nouvelle à la limite du réalisme magique, ouvre le bal. Débuter l'anthologie par ce texte était un excellent choix. Il permet au lecteur de se glisser dans le bon état d'esprit pour apprécier au mieux ce qu'il va découvrir au fil des pages. En tout cas, il m'a beaucoup plu.

FredJ est un long texte, que je survolais au début, jusqu'à ce que je me laisse entraîner dans l'histoire et que je ressente un brin de sympathie pour le personnage. Petit à petit, le récit devient prenant. le cynisme est bien dosé et cela donne un texte qui reste en mémoire bien après avoir tourné la dernière page.

Le Semeur de Colonnes nous emmène ensuite vers une ambiance plus douce, à la saveur de légende.

Ce très beau texte, très poétique, m'a surtout plu pour le monde qu'il décrit. J'ai seulement déploré la fin, un peu trop convenue à mon goût. C'est dommage car, dans sa construction et ses thèmes, il m'a un peu évoqué l'univers de Christian Léourier (que je vénère). Néanmoins, cela reste un très joli récit dont le style m'a charmée.

J'ai adoré La Fable du Dragon et du Rat à la fois pour l'histoire elle-même (avec moi les contes ont toujours du succès) mais aussi pour le ton sur lequel elle est contée. À chaque fois que je découvre un texte de Manon Bousquet, je me fais la réflexion que j'aimerais en lire plus.

Réalités II n'hésite pas à souffler le chaud et le froid. Dans l'Épave du Horn nous offre une ambiance radicalement opposée à celle du texte précédent. On nous emmène sur une planète blafarde, décrite de façon si admirable qu'on a l'impression d'y être, avec des thèmes plus sombres et d'intéressantes pistes de réflexion.

Après la SF, un peu de Fantasy avec Alors le marché fut conclu. Cette nouvelle dépoussière allègrement les classiques en faisant d'un Gobelin son personnage principal dans un monde où se côtoient magie et technologie. Je suis un peu restée sur ma faim car ce texte m'a fait l'effet d'être l'introduction à un récit plus long. J'ai toutefois apprécié le background.

Avec son ambiance de polar, La Griffe de l'Être Miroir nous offre une intrigue tout en faux-semblants, pleine de suspense et de rebondissements. Sombre et efficace. Ici aussi on se surprend à en attendre davantage bien que le texte se suffise à lui-même.

La légende d'un homme est un texte très intelligemment construit, un puzzle dans lequel la vérité est multiple et dont l'image finale change selon le point de vue adopté. À quoi ressemblerait une chanson de geste du futur, une chanson de geste interstellaire ? Entre références littéraires et corrélation avec des faits divers, cette nouvelle semble déployer devant le lecteur diverses faces d'une réalité dont la sienne serait une infime partie. J'ai trouvé grand intérêt à cette lecture.

Il est difficile de parler sans spoiler de Five o'clock tea, texte aux implications glaçantes qui attise l'humanité du lecteur tout en cherchant à ranimer celle des personnages. Marlène Charine a fait preuve de beaucoup de subtilité et c'est un très beau texte.

L'anthologie se clôt sur une nouvelle amusante et un peu barrée : Pas de quoi fouetter un chat de Jean-Marc Sire. de quoi rester sur une note un peu moins déprimante, même si elle est teintée d'un humour assez grinçant. Et puis quand même, l'anthologie aurait manqué de chats…

Pour ce deuxième volume, le pari est encore une fois gagné. Tous ces textes m'ont offert d'excellents moments de lecture. J'ai apprécié leur diversité autant que les thèmes abordés et leurs qualités littéraires. Je ne le dirai jamais assez : lisez des nouvelles.
Lien : http://livropathe.blogspot.f..
Commenter  J’apprécie          10


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Loic Daverat (19)Voir plus

Quiz Voir plus

Monstres de la mythologie grecque

Je suis une créature hybride, mi-homme mi-cheval.

Le Minotaure
Le Centaure
La Cavale
La Manticore

12 questions
3435 lecteurs ont répondu
Thèmes : monstre , mythologie grecque , créatures mythologiques , mythologie , mythesCréer un quiz sur cet auteur

{* *}