Je me connaissais désormais suffisamment pour rayer de la liste tout ce qui impliquait un rien de souplesse. Sujette au vertige, je pouvais éliminer tout ce qui se pratique à plus de trente centimètres du sol. Mes exploits aquatiques se limitant à rouler sur mon dos et faire la planche pour survivre en cas de naufrage, la natation ne m’était pas destinée non plus. À coup sûr, mon addiction au chocolat m’empêcherait de devenir jockey. Ma hantise du froid m’éloignait du ski et des disciplines liées à l’hiver. Incapable du moindre sprint, même pour attraper mon bus : adios, l’athlétisme. Plus j’avançais dans ma sélection, plus je devenais perplexe. Mes parents n’avaient pas pu me faire ça ! Ils avaient bien dû me transmettre un milligramme de capacité, un grain de virtuosité sportive, non ?