Je professe pour les portiers, en général, une très-mince sympathie ; cependant je les ai regrettés plus d'une fois pendant mon séjour dans la capitale de la Suède. Ces utiles industriels y sont à peu près inconnus. Il résulte de là, pour l'étranger qui habite une maison particulière, certains embarras assez graves. Qui lui dira, s'il s'absente, les visites ou les invitations qui lui sont arrivées ? les propriétaires ne s'en chargent pas. Il faudrait donc avoir un domestique à demeure ; mais c'est là un superflu dont très-peu de voyageurs se soucient. On supplée à tout cela par une boîte métallique en forme de tirelire, que l'on suspend en dehors de sa porte. Les visiteurs y jettent leurs cartes ou leurs lettres ; quand vous rentrez, vous ouvrez la boîte, et vous dressez le bilan de vos relations.