AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de JennDidi


- Va te faire...
L’homme n’eut pas le temps de terminer ses injures qu’il avait reçu une large pulvérisation de gaz lacrymogène sur le visage à travers la grille. Immédiatement, un des agents du GIPN enfonçait le vantail à l’aide d’un bélier et un autre évacuait le videur vers l’extérieur où il était pris en charge par un de ses collègues. À l’intérieur, la sono crachait ses décibels à en faire exploser les tympans des non-initiés. Dans cette ambiance, personne n’avait entendu les coups qui avaient défoncé la porte d’entrée. Lagardère, un chapeau mou sur la tête, s’avança décontracté comme s’il venait assouvir ses penchants gays. Il se surprit même à accentuer son déhanché au rythme de la musique. Une vingtaine d’hommes plus ou moins dévêtus dansaient, collés-serré, sur des airs cubains. Trois autres étaient accoudés au bar devant un verre et cinq ou six se tripotaient sur les canapés éparpillés autour de la salle. Hugo repéra très vite James, le rouquin qui surveillait ses invités en sirotant un whisky assis dans un fauteuil à deux places, à côté de la porte menant dans les appartements privés. Le policier fit signe au serveur de débrancher la sono. Comme il n’avait pas l’air de comprendre, il le saisit au collet par-dessus le comptoir et approcha sa figure de la sienne jusqu’à ce que l’extrémité de leurs nez respectifs se touche.

- Vas-tu arrêter cette putain de musique ou je t’étrangle ?

Le visage d’Yvon rougit très rapidement jusqu’à se colorer d’une teinte violacée. Il agita comme il put la tête de haut en bas. Lagardère relâcha un peu son étreinte. Le serveur passa une main sous son bar et stoppa le vacarme. Le commissaire projeta alors Yvon vers les bouteilles d’alcool, alignées derrière lui, et prit la parole :

- Messieurs, un peu de silence s’il vous plaît. Cet établissement est l’objet d’un contrôle de police dans le cadre d’une enquête sur plusieurs meurtres.

Une rumeur monta dans les rangs des danseurs et autres adeptes des plaisirs partagés. Le fauteuil sur lequel le rouquin était installé était dorénavant vide. Il avait dû voir l’altercation avec le barman et avait quitté les lieux. Lagardère sortit son téléphone de sa poche. Il était toujours en ligne avec Alexia. Il lui demanda de faire entrer cinq agents du GIPN. En apercevant les hommes cagoulés, les quelques clients qui commençaient à s’approcher et à se montrer menaçants envers le commissaire reculèrent vers le fond de la salle, dissuadés de toute réaction agressive.
Commenter  J’apprécie          10









{* *}