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Citation de Jacopo


O grande Mer, que Ton se ravit de part et d'autre,
grande Mer, que les hommes fous croient se ravir, quand
tu laisses couler pour toi le sang des hommes, ne songeant
en toi-même qu'à mirer l'Autre Monde !

Les flottes peuvent s'arracher tes miroirs, les briser
en se les arrachant !... Les flottes sont passées, tes miroirs
renaissants resplendissent derrière elles.

Rien de mortel peut-il. Mer, te donner à vivre, calmer
la soif de ciel dont tes miroirs sont ivres ? N'est-ce pas
l'Autre Monde qu'il te faut réfléchir quand tu veux adoucir
tes miroirs bondissants ?

Ce n'est qu'au bord du ciel que s'usent tes tempêtes, par
delà les nuages, dans l'azur frémissant ; ce n'est qu'au
coeur du ciel, où songent les planètes, que se nouent et
s'ordonnent tes révolutions.

Dans les hautes marées montez, flots éternels, montez
éperdument jusqu'aux espaces pâles où la mer du Chaos,
sur les plages du ciel, a déposé le sel infini des étoiles !
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