Que Mathias Grünewald mérite d'être placé dans l'histoire de la peinture allemande du XVIe siècle sur le même plan qu'Albert Dürer et Hans Holbein, bien au-dessus de Lucas Cranach qui a usurpé sa place dans cette glorieuse trinité artistique, c'est ce qu'admettront sans difficulté tous ceux qui ont eu la bonne fortune de pouvoir contempler au Musée de Colmar le grandiose retable d'Isenheim.