Le premier dessinateur des Tuniques Bleues fut Louis Salvérius qui mourut en 1972, laissant le sergent Chesterfield et le caporal Blutch orphelins de dessinateur après 4 aventures complètes publiées en album et 2 anthologies reprenant ses premiers dessins, ses premiers gags, les premières apparitions de Chesterfield et Blutch (que je n’aime pas car je les trouve trop gros nez, trop ronds).
Dans les aventures complètes, le trait de son dessin est plus agréable à suivre, il s’est affiné, est devenu plus réaliste, moins grotesque et je prends toujours plaisir à relire ces bédés.
Dans les premiers albums, il y avait un scénario riche, de l’humour, des dialogues croustillants et pas cette impression de stagner durant 46 pages (on ne sent pas trop que je n’ai pas apprécié les derniers albums ??), sans oublier la première case qui s’ouvre sur une scène de bataille ou d’action.
Ensuite, il arrive toujours des bricoles à nos deux hommes, à tel point qu’on se dit qu’une telle poisse, ça ne peut pas exister, qu’un jour, il devrait leur arriver un truc chouette qui ne tourne pas en couille dans le pâté…
Mais ce ne serait pas drôle ! Comme le final, il doit toujours être à la hauteur de ces deux branquignoles dont l’un est obtus, borné, aimant l’armée et le pouvoir de ses galons et l’autre qui ne pense qu’à déserter.
Dans cette aventure, les militaires bornés et stupides en prennent plein leur grade car ils sont toujours juché sur des chevaux frais, ne chargent pas l’ennemi et se contentent de hurler sur les soldats, épuisés, laminés, blessés, sans armes et avec des chevaux fourbus de fatigue.
Cette aventure va envoyer nos deux compères en enquête pour le compte du général Küstler car les armées sudistes comme nordistes sont la proie des pillards indiens et mexicains et, vous comprenez, ça les dérange dans leur petite guerre entre gens civilisés. Quand je vous disait que les gradés en prenaient plein la gueule…
Beaucoup d’humour, de répliques drôles, d’aventures, d’action dans cet album où Blutch et Chesterfield auront fort à faire pour trouver qui organise les pillages après batailles et où ces damnés mexicains vont se réfugier une fois leur forfait accompli.
Le tout sur fond de saloperies faites aux indiens par les bandits qui n’hésitent devant rien pour gagner plus tout en éliminant les autres.
Assurément une chouette aventure de nos deux gaillards qui, pour une fois, se terminent bien, autrement dit, leur dernière charge dans l’album n’est pas humiliante pour eux et Blutch tient sa petite vengeance.
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