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Citation de lanard


Les résultats principaux qu’on attendait de l’exploration du Mékong se résumaient en quelques mots : il s’agissait d’abord de rectifier les cartes anciennes et d’apprécier la navigabilité du fleuve, par lequel on entretenait l’espoir de relier la Cochinchine française aux provinces occidentales de la Chine. Les rapides dont on connaissait l’existence étaient-ils un obstacle absolu, devait-on regarder les îles de Khon comme une infranchissable barrière? Qu’y avait-il de vrai dans l’opinion de certains géographes qui, avec Vincendon Dumoulin, croyaient à une communication entre le Meïnam et le Mékong? Recueillir des renseignemens sur les sources de ce dernier, s’il était impossible de remonter jusqu’à elles, résoudre les divers problèmes géographiques qui devaient naturellement se présenter, telle était la première partie du programme que la commission avait à remplir. On nous demandait en outre de rapporter des données générales qui pussent jeter quelque lumière sur l’histoire, la philologie, l’ethnographie, la religion des peuples riverains du grand fleuve appelé à rester autant que possible le fil conducteur de notre expédition. Nous avions pour instructions de chercher un passage de l’Indo-Chine en Chine, entreprise dans laquelle les Anglais ont toujours échoué jusqu’à présent. Il était essentiel d’ailleurs, depuis l’établissement de la France en Cochinchine, de bien connaître nos voisins du Laos, les ressources de leur pays et la nature de leurs rapports avec les puissances de l’Indo-Chine, dont on les savait vaguement tributaires. Aucune limite de temps ne nous était fixée, on ne nous désignait aucune voie de retour.
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