Tu m’obsédais, Velma, comme l’abîme obsède le désespéré tenté par le suicide ; comme la luxure obsède le moine astreint à la plus ascétique vertu. Tes lèvres rouges m’aspiraient, me façonnaient à ton image. Toujours en quête d’un trésor à prendre, d’une saveur à goûter, d’un parfum à humer. J’aimais me laisser engloutir par ta faim irrépressible. Un temps.