En robes anciennes…
Extrait 4
Vous êtes aussi pâles
Que les aubes d’hiver,
Le vent tire vos châles,
Vos bras sont grands ouverts
Vous êtes aussi pâles
Que les plus pâles mortes
Et vous vivez pourtant,
Et cet étang vous porte
Vers moi qui vous attends.
O mes plus pâles mortes
Montrez-moi vos visages,
Venez ici, tout près
Sur le bord du rivage
Que je voie bien vos traits.
Montrez-moi vos visages,
Vos lèvres, vos prunelles.
Vous me consolerez
Par un sourire frêle,
Par un mot murmuré.
Vos lèvres, vos prunelles
En leur jeunesse vive
Seront devant mes yeux
Lèvres de ma pensive
Et son regard d’adieu
En sa jeunesse vive.