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Critiques de Luc Blanchard (3)
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Le squat de la rue des Caves

Giscard est à la barre, les hippies ne sont pas encore devenus des bobos et l’Europe est dominée par les années de plomb : Action directe, Brigades Rouges, bande à Baader, IRA… Le roman de Luc Blanchard situe l’intrigue dans les premières expériences de squats politiques, comme celui de la rue des Caves, à Sèvres (mais aussi à Paris : squat autonome rue des Rigoles, dans le 20e, avenue du Maine, etc…) : mouvement communautaire idéologique où, entre autres, la propriété privée est abolie et les biens mis en commun.

Infiltrer le squat de la rue des Caves pour débusquer les réseaux d’organisations terroristes d’extrême gauche, c’est la mission de l’inspecteur Leguilchet. On le suit à travers les dédales du squat, où vivent artistes, anarchistes, libertaires, marginaux. « 1/3 de géographie, 1/3 d’histoire, 1/3 de suspense », c’est la règle du personnage qu’a créé Luc Blanchard, une recette qu’il applique dans cette aventure policière politico-historique.



Michèle Revault



Vert – mars-avril-mai 2010
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Hirondelles sur le Web

La Maison des enfants de Sèvres, lorsqu’elle fut créée par Yvonne et Roger Hagnauer, s’affichait comme une œuvre du Maréchal mais en réalité elle était une cache pour les proscrits. Plus tard elle s’inscrivit dans le mouvement des écoles nouvelles tout en étant une petite République. La Maison fut toujours plus que ce qu’elle semblait être.



En 1941, alors que de nombreux enfants qui leur étaient confiés se retrouvaient seuls au monde, reconstituer une famille était une nécessité première. Les Hagnauer le comprirent tout de suite et La maison des enfants de Sèvres devint cette famille. Tout ceux, enfants et éducateurs, qui ont connu la Maison du temps de Goéland et de Pingouin racontent une histoire intime, une histoire de famille. Nicole, qui entra à la Maison en 1956, pour mieux expliquer se met à chanter à capella, sans la moindre hésitation, une chanson composée 40 ans plus tôt. Il y est question d’un voyage en Israël, d’un apprenti Rabin nommé Pingouin dont la maigre barbiche ne saurait donner le change... Nicole retrouve en même temps que les paroles de la chanson l’œil espiègle de la jeune fille qu’elle était alors et rit du bon tour joué au vieux laïcard qu’était Roger Hagnauer.

Elle raconte aussi la fabrication des pipeaux. Parce que bien sûr il n’était pas question d’acheter des instruments de musique. "Il fallait d’abord aller sur les quais choisir les bambous, puis faire du charme au vendeur pour qu’il ne nous donne que les bons morceaux. Ensuite on allait à Montparnasse acheter les bouchons. Nous fabriquions des pipeaux en ré, il fallait donc couper les bambous jusqu’à obtenir le ré, ensuite les laisser reposer, puis petit à petit percer les notes suivantes." Cette histoire pourrait être suivie de dizaine d’autres, toutes différentes et toutes semblables. Elle permet de comprendre comment était mise en œuvre, sous la houlette des Hagnauer, ce qu’on appellerait aujourd’hui une "pédagogie active".



Libres enfants de Sèvres



"Goéland, explique Annie Dupuy qui rejoignit la Maison en 1946, avait l’art d’enseigner. Elle parvenait à établir une relation personnelle avec chaque enfant et à saisir ce pour quoi il était fait. Elle comprit tout de suite que Nicole avait un don pour la musique. Qu’une autre saurait tailler les costumes pour les spectacles, qu’un troisième fabriquerait les décors."

Annie, elle, s’occupait des petits. Au départ il s’agissait d’un "service" comme un autre. Chacun avait le sien : beurrer les tartines, cirer les chaussures, nettoyer les cabinets... Elle, elle s’était vu confier la toilette des petits. Par la suite Annie se porta volontaire pour aider Aquella et Baguera lors des repas et Goéland l’y encouragea.

" Ne vous y trompez pas, précise-t-elle toutefois, Goéland n’était pas une femme commode, elle était même rosse mais elle témoignait à tous une extrême bienveillance. C’est de là que venait ce sentiment de liberté que nous éprouvions tous. Nous étions encadrés, surveillés mais en même temps complètement libres de nos choix."



Propos recueillis par Luc Blanchard le 23 septembre 2002.
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Brosses et Malais quartier sensible?

Paris Obs du 25 au 31 janvier 2007



Cité sensible



Bessancourt,dans le Val-d’Oise,ça ne vous dit rien ? Pas grave.Un petit livre vivifiant, plein de couleurs et de portraits, décortique l’histoire

de la cité des Brosses et Malais où débarquèrent en 1970 des familles populaires et/ou immigrées. On se retrouve, façon jeu de rôles à la Sim City, dans la peau des maires et des associatifs successifs, cherchant à désenclaver la cité, occuper la jeunesse, calmer les caïds, fédérer les bonnes volontés.

Bessancourt a élu un jeune maire Vert en 2001, le pragmatique utopiste Jean-Christophe Poulet. Il ne croit pas aux réponses venues d’en haut, mais à la « responsabilité citoyenne ».

À suivre. -



Emmanuelle Walter
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