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Citation de paulallan380


Les économistes étaient, et sont encore aujourd’hui, aux prises avec la croyance superstitieuse, que la rareté des facteurs de production pourrait être balayée, soit complètement, soit au moins dans une certaine mesure, en augmentant la quantité de monnaie en circulation et par l’expansion du crédit. Afin de traiter adéquatement ce problème fondamental de politique économique, ils estimèrent nécessaire de construire une notion de capital réel et de l’opposer à la notion de capital utilisé par l’homme d’affaires, dont le calcul porte sur l’ensemble composite de ses activités acquisitives. A l’époque où les économistes s’engagèrent dans cette entreprise, la place de l’équivalent monétaire de la terre dans le concept de capital, était encore discutée. Ainsi les économistes jugèrent raisonnable de ne pas compter la terre en élaborant leur notion de capital réel. Ils définirent le capital réel comme la totalité disponible des produits servant de facteurs de production. On coupa les cheveux en quatre pour décider si les stocks de produits de consommation détenus par les entreprises sont ou non du capital réel. Mais il y eut quasiment unanimité pour considérer que l’encaisse liquide n’est pas du capital réel.
Or ce concept d’une totalité de produits servant de facteurs de production est un concept vide de sens. L’équivalent en monnaie des divers facteurs de production possédés par une unité d’entreprise peut être défini et totalisé. Mais si nous nous abstenons d’une telle évaluation en termes monétaires, la totalité des produits servant de facteurs de production est simplement une énumération de quantités physiques de milliers et de milliers de biens divers. Un tel inventaire n’est d’aucune utilité pour l’action.
(p. 278)
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