Lydia Gaudin Chakrabarty

Satyajit Ray a réalisé, en 1968, "Les aventures de Goopy et Bagha", un film très librement adapté d'un conte de son grand-père, Upendrakishore Roychowdhury, imprimeur et éditeur à Calcutta, personalité importante de la renaissance bengalie et qui écrivit surtout des contes pour la jeunesse. Satyajit Ray a également composé la musique de ce film. Dans le conte de Upendrakishore, deux musiciens sans talent, Goopy et Bagha, sont chassés de leurs villages et se rencontrent dans une forêt, au milieu de tigres et de fantômes. Goopy et Bagha donnent dans cette forêt effrayante un concert qui ravit nos fantômes. En échange Goopy et Bagha peuvent exaucer trois voeux et obtenir des pouvoirs qu'ils utiliseront pour empêcher une guerre entre deux frères et deux royaumes. Deux autres récits sont présentés dans cette édition. Dans celui de Sukumar, le père de Satyajit Ray, un jeune garçon s'endort sous une chaleur accablante et rêve d'arithmétique au milieu d'animaux bizarres. Le troisième récit est celui de Satyajit Ray lui même qui aimait écrire des histoires sans prétention, des histoires policières ou de science-fiction. Ces trois récits ont été illustrés et sont accompagnés du DVD. Très belle initiative donc des éditions Chandeigne.

Les éditions Chandeigne proposent une nouvelle version illustrée des aventures du gourou Paramarta. Ces histoires pleines d'humour ont d'abord été écrites en Tamoul par un jésuite italien, Costanzo Giuseppe Beschi, envoyé en Inde en 1710. Celui-ci devint un grand lettré spécialiste de la littérature tamoule et un dévot surnommé Viramamunivar. Au siècle suivant ces histoires furent traduites en anglais puis en français. Paramarta est un gourou vieillissant entouré de disciples naïfs et simples d'esprits. Et Paramarta paraît à peine plus futé. Aussi se retrouvent-ils, guidés dans leurs aventures par des idées toujours farfelues , dans des situations consternantes et drolatiques.

Un superbe petit livre à offrir ou à garder sur la grossesse.



Le principe est assez simple mais très beau, le livre commence par une mangue et au fur et à mesure qu'on tourne les pages une femme enceinte apparaît. Puis en prenant le livre dans l'autre sens on part de la papaye puis on découvre le fétus et le papa.



Plein de douceur et de poésie.
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J'aime beaucoup cette album cartonné sur la grossesse, dans lequel le papa n'est pas oublié.

Sans parole, on part d'une mangue pour arriver à la maman enceinte. On retourne le livre et là on part d'une papaye pour découvrir petit à petit le foetus puis l'enfant et son papa.

Simple et joli, efficace même sans texte.

La f L’objet livre est construit par dévoilement progressif des pages inégales des plus petites aux plus grandes et qui s’agrandissent au fil de l’évolution. On pense aux livres d’ ENZO ET IELA MARI pour la force graphique et poétique. Des images douces et belles pour parler de la vie qui émerge.
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Place au fruit exotique, place au livre poétique pour illustrer, de façon étonnante, de façon émouvante, ce qu’est un papa, ce qu’est une maman. Retrouvez toute ma chronique sur ce beau livre sur mon blog : https://bebetheque.wordpress.com/2015/06/13/papaye-et-mamangue-lydia-gaudin-chakrabarty/
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Souvent quand nous parlons de sage, nous pensons à une intelligence rare, posée. Nous pourrions croire que le gourou de ce conte tamoul en est un digne représentant. En fait, "Les mésaventures du gourou Paramarta" de Viramamunivar, traduit par Françoise DE VALENCE et illustré par Lydia GAUDIN CHAKRABARTY nous présente un vieil homme bien plus "pétillant", pas malin pour un sou (ou roupie encore moins une pagode). Un livre jeunesse avec une philosophie aussi pour les adultes!



Paramarta est un gourou indien, il tient bien un mata, pensionnat où le suivent 5 disciples, mais son quotidien est ponctué de petits problèmes qu'il va s'évertuer à résoudre à sa manière. Traverser une rivière en prenant compte de l'humeur de l'onde, acquérir un cheval, payer des taxes etc.

Autant dire que chaque difficulté à la base va donner une péripétie d'anecdotes et de bêtises. Oui, les pensionnaires, et même leur maître, ne brillent pas par leur sagacité ou leur discernement: ils se comptent sans penser à prendre dans le calcul la personne qui compte, ils achètent un œuf de cheval et quand celui-ci s'écrase au sol ne se rendent même pas compte de leur erreur mais imaginent bien une explication.

Le groupe part de mata en mata et de villages en villages pour mendier et devient ainsi la risée des habitants, les victimes des malhonnêtes et les protégés des braves gens, quoique après une belle petite moquerie. Ce conte en petites histoires est délectable et plein d'humour. Bien-sûr les disciples sont plutôt benêts, d'ailleurs leur nom les prédestine : Nigaud, Bêta, Nunuche, Zozo et Nouille. Chaque situation et personne rencontrée va souligner leur sottise.



Il est alors question d'une forme d'intelligence, celle du commun ou des leçons de chose (ovipare ou vivipare mais aussi quelques notions communes de physique ou des cela va de soi comme de ramasser ce qui tombe au sol mais pas tout, tout de même, le turban mais sans le crottin de cheval, les vêtements listés mais aussi le brahmane).

Mais les disciples montrent bien là de l'attention, de la tendresse et les rapports humains prennent une place importante. La sottise oui, la malhonnêteté, la méchanceté et l'avarice, mais aussi l'étonnement, la moquerie douce et la compassion pour ce sage et ses disciples.

A travers le conte, la société indienne apparait aussi dans la mendicité, le système de caste avec les brahmanes, le rapport au travail, au respect de l'autorité (au sein d'un couple par exemple) mais aussi les croyances et les prophéties.



Les illustrations apportent un exotisme et une forme de spiritualité avec ces lignes circonvolantes et les éléments aérés. J'aime aussi ce Paramarta aux grandes oreilles et les yeux écarquillés des disciples et de ceux qui écoutent leurs aventures.

Ce livre jeunesse est ainsi une belle lecture et entre les lignes une relecture de nos qualités, nos défauts et de ce qu'est peut-être la vraie intelligence, celle des rapports humains entre autre.
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Dans cet album cartonné publié chez Chandeigne, on joue avec les formes de ces deux fruits. Deux couleurs, deux parents et deux phrases suffisent à créer un livre tendre et poétique autour de la vie et de la parentalité.
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Un livre tout cartonné, tout en carton découpé, qui se forme littéralement au fur et à mesure de sa lecture à tout âge de la vie pour explorer précisément tous les âges de la vie...

Toute ma chronique sur ce livre à découvrir ici : https://bebetheque.wordpress.com/2017/11/11/origines/
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Goopy chante, et chante, et chante… et agace tellement les habitants du village qu'il est contraint de s’exiler dans la forêt. Bagha, lui, joue du tambour et tape, et tape, et tape… tant et si bien que, chassé par les habitants du village, il doit se réfugier dans la forêt. Et, dans la forêt, Goopy s'effraie des coups sourds du tambour de Bagha, et Bagha a peur du cri puissant de la voix de Goopy. Il ne manquerait plus que ces deux-là se rencontrent ! Voici le point de départ du premier des trois contes de ce recueil, le second (Ho-Jo-Bo-Ro-Lo) entraînant le lecteur dans un monde aussi drôle et inquiétant que l'univers d'Alice au pays des merveilles, et le troisième (le Professeur Shonku et sa prodigieuse créature) mettant aux prises deux scientifiques autour d'une expérience mystérieuse.



L'avis de Lucie, 10 ans 1/2 : Ce recueil de contes farfelus et drôles m'a beaucoup plu. Le style est humoristique d'une histoire à l'autre.



L'avis de la rédaction : Trois histoires et trois auteurs – le grand-père, le père et le fils –. Chaque histoire est singulière, mais les auteurs ont en commun un véritable talent de conteur, qui semble se transmettre d’une génération à l’autre, comme un patrimoine familial… Le livre, servi par de belles illustrations, est accompagné du DVD du film réalisé par Satyajit Ray en 1968, qui a mis en scène les Aventures de Goopy et Bagha, écrites par son grand-père.

Un livre pour les enfants... ? Oui mais aussi pour les plus grands. Les plus jeunes saisiront le cocasse des situations ubuesques, les plus âgés liront entre les lignes et iront peut-être un peu plus loin que le côté décalé et drôle des aventures de ce gourou et de ces acolytes aussi stupides les uns que les autres. Pour conclure, je dirai que : le ridicule ne tue pas... mais presque ! ( Ceux qui liront le livre comprendront !)

J'ai beaucoup aimé car je suis assez fan de ce style d'écrits décalés. Et pour ne rien gâcher, le livre est un bel objet : beau papier, belles illustrations. A lire donc
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Le gourou Paramarta est un maître à penser. Entouré de ses cinq élèves un rien idiot, Bêta, Nigaud, Zozo, Nunuche et Nouille, il souhaite trouver un cheval par n'importe quel moyen. Ainsi, le petit groupe se retrouve rapidement dans des situations plus cocasses les unes que les autres et les occasions de montrer combien les disciples du gourou sont simples et naïfs ne manquent pas! Nous les suivons en effet dans la quête de ce cheval, compliquée et ridicule, au rythme d'illustrations tout simplement superbes.

De courts chapitres pour ce joli et amusant receuil de "contes satiriques de Viramamunivar, devenu un classique de la littérature tamoule". Un livre aux couleurs douces qui m'a beaucoup fait sourire et qu'il me tarde de faire découvrir à mon petit garçon, lorsqu'il sera un peu plus grand...

Un grand grand merci à Babelio et aux éditions Chandeigne (que je découvre grâce à ce livre), pour m'avoir permis de lire ces contes et de profiter des superbes illustrations.

Au fil des pages cartonnées, feuilletées, une papaye donne naissance à un papa et une mamangue à une maman. Très poétique.

Merci aux Éditions Chandeigne, une belle série au potentiel prometteur.
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Un bel album sur la grossesse et le faire d'être mère et père, sans texte et s'ouvrant des deux côtés : un côté réservé à maman, l'autre à papa.

Réimprimé en novembre 2012, Papaye et Mamangue est un petit livre recto-verso qui regroupe deux livres publiés séparemment en 2006. De chaque côté de l’album se trouve un fruit qui, au fur et à mesure des pages, se transforme en papa pour la papaye et en maman pour la mangue. Tout simple et avec très peu de mots, Lydie Gaudin Chakrabarty arrive à nous raconter la maternité, la naissance et les relations parents/enfants avec poésie et tendresse.

L.G.

Bibliothèque Aimé Césaire, Villiers-le-Bel