— J’arrive pas à croire que tu m’aies cru capable de partir sans rien dire...
— Après notre conversation de la veille, ça me semblait évident, dis-je d’une petite voix.
— Mais sérieux, Eliotte... Moi ? Partir ? Et tu penses vraiment que je me serais barré sans ma jeep ?
— Je...
— Ou pire : sans toi ?
Je lève le regard sur son visage, incapable de parler. Il
fait un pas vers moi et s’approche de mon corps qui recule contre le mur simultanément.
— Je ne serais jamais parti sans te le dire, souffle-t-il. Tu m’entends, Eliotte ? Jamais.
Sa main chaude trouve la mienne et je me laisse aller dans le vert de son regard, complètement absorbée.
— Je ne pars pas, moi, murmure-t-il. Quand je suis là, je reste. Et je viendrai toujours te chercher si je sais que tu m’attends quelque part dans ce monde.
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