S'il vous restait encore quelques illusions sur la sphère politique, après la lecture de ce livre je pense qu'elles vont s'écrouler comme un vulgaire château de cartes.
Aucun respect de la parole donnée, pas la moindre trace de sens moral, une duplicité digne des plus grands criminels. Voilà ce que l'on trouve dans ce monde là.
Embargo sur les armes ? Passons outre et tout le monde se tape sur les cuisses !
Torture ? L'important c'est de nier et laisser courir.
Un opposant encombrant ? Un accident est si vite arrivé...
En faisant ces révélations, d'ailleurs on peut se demander lesquelles sont les plus gênantes, Aussaresses dérange les "grands" de ce monde.
Ah le vilain canard qui révèle que tout le monde était au courant, jusqu'au plus haut sommet de l'État ! Il ne se prive d'ailleurs pas de donner des noms.
Qu'ont-ils trouvé ces messieurs comme réponse ? Lui retirer sa Légion d'honneur histoire qu'il n'y revienne pas. Le faire tomber de son balcon du quatrième étage, comme à d'autres, c'eût été quand même maladroit.
L'auteur avait pris la précaution d'inscrire dans le titre : Ultimes révélations... une assurance pour s'éviter la fin du photographe de presse James Andanson ou du pasteur Doucé.
Le général Aussaresses n'était pas un enfant de choeur.
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Génial
Une très bonne enquête, avec des questions réponses intéressantes. Une affaire ou on ne sauras jamais la vérité, car étant du coin chacun a une opinion et des versions différente. Je conseil le livre pour se faire une idée
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Ce livre est une suite, si l’on ose le traiter ainsi de son premier opus :
Services spéciaux, Algérie 1955-1957
Mon témoignage sur la torture paru aux éditions Perrin.
Mais ici, il ne s’agit pas principalement de l’Algérie mais des Services spéciaux ou les services secrets français de la SDECE. Membre du service Action de cette agence de renseignements durant la seconde guerre mondiale et durant la guerre d’Algérie, Paul Aussaresses livre ici son témoignage pour la postérité, sans états d’âmes, sans fioritures dans le pur style militaire du soldat obéissant et aguerri.
Le livre est un long entretien du type journalistique avec Jean Charles Deniau qui s’efforce de scruter le personnage à sa façon mais souvent de le pousser dans ses derniers retranchements pour livrer des secrets, des confessions. Le journaliste ne cesse de nous décrypter au fil des pages les différentes facettes du général, sa gestuelle, ses mimiques et souvent ses moments de silences, parfois approbateurs, parfois accusateurs des méfaits perpétrés dans le cadre de ses missions de soldat d’élite. Ce sont souvent des assassinats, des empoisonnements, des liquidations physiques et de tortures.
Le livre dévoile aussi le rôle de Paul Aussaresses comme instructeur au service de plusieurs États au nom de la France après l’épisode algérienne ; soit en Afrique, en Amérique latine, aux États-Unis. Et comme marchand d’armes au profit des dictatures sud-américaines.
Le journaliste n’en a pas moins essayé de lever le voile sur l’affaire Maurice Audin, le militant communiste durant la guerre d’Algérie, mathématicien de son état, torturé par les Paras de Massu durant la Bataille d’Alger mais dont les circonstances de son assassinat restent obscures jusqu’ici.
En somme, un livre témoignage mais aussi une plongée dans l’univers du renseignement à la sauce d’Aussaresses. Celui qui a dit qu’il a torturé et qui ne regrette rien.
Note : Le général Paul Aussaresses est mort en décembre 2013.
Dans sa fresque romanesque, La Guerre d’Algérie, Yves Courrière le cite comme Commandant O.
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Une enquête qui me laisse perplexe. On nous dit pas tous, pour moi le coupable n'est pas forcément celui qu'on crois. De toute façon on ne saura jamais la vérité. Après chacun son opinion.
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