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Critiques de Marc Escola (57)
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Pensées

Pascal fut d'abord pour moi un sujet de fascination quand j'appris qu'à 19 ans, au milieu du XVIIème siècle, il avait inventé la "pascaline", l'ancêtre de la calculatrice. Cette prouesse tant intellectuelle que mécanique mérite bien notre considération. Puis, très rapidement après cette découverte - car n'étant pas matheuse pour un sou mon intérêt s'est davantage porté sur ses "Pensées" -, il devint un sujet d'admiration.



J'ai fait partie d'une des nombreuses promotions de bacheliers à avoir dû disséquer Pascal et Montesquieu, ce qui, en ce qui me concerne, constitua ma première approche, un de la philosophie, deux de la politique.



Revenons-en aux "Pensées" les bien-nommées car, ce qui chez d'autres se serait appelé "Théories" ou "Doctrines", s'est révélé pour moi d'un abord très accessible et d'une compréhension aisée. Parce qu'elles sont centrées sur l'homme et la foi chrétienne et tendent notamment à démontrer que l'homme a fondamentalement besoin de la grâce divine pour accéder au "souverain bien " (le bonheur), elles ont résonné en moi comme le juste écho de mes propres convictions. Cependant, je conçois tout à fait que pour un lectorat athée, cette somme de réflexions philosophiques puisse être interprétée très différemment.



De cette oeuvre posthume très riche, j'ai particulièrement été impressionnée par la justesse de l'analyse du "présent introuvable" qui dénonce dans la nature de l'homme la propension de l'individu à se raccrocher systématiquement au passé et au futur sans pouvoir jouir du présent. L'homme, accaparé par hier et perpétuellement angoissé par demain, ne parvient pas à être heureux aujourd'hui. Ce constat me semble hélas encore parfaitement vérifiable aujourd'hui ; les penseurs ont eu beau prévenir l'homme contre cette disposition d'esprit, il n'y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.
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Pensées

Pascal est un génie précoce. Dès son très jeune âge, il s'est avéré mathématicien puisqu 'il a mis au point une machine à calculer. Il est aussi un physicien et il a laissé des études sur ce sujet. Pascal me rappelle mes études au lycée . Il est aussi philosophe et s'est intéressé à la religion et pris une position sur l'existence de Dieu : il a fait un pari que Dieu existe bel et bien ! car il voulait convaincre les libertins de l'époque qu'en niant l' existence du Créateur, ils se trompaient de chemin.

Les pensées est un ensemble de fragments, d' ébauches et de divers écrits relatifs à la religion.

Comme hommage, on lui a dédié une unité de mesure de la pression : le pascal : Pa

Pascal, un grand savant, un philosophe, il a bien marqué son époque .
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Pensées

J'ignore s'il mérite la béatification, comme le projette le pape François, mais il est certains que Blaise Pascal a bercé en héros historique mon enfance, au même titre que Vercingétorix, tous deux étant héros auvergnats.

Ce qui est certain, c'est que Pascal étonne par ses pensées universelles et profondes à la fois : comme Léonard de Vinci, il fut un génie humaniste de son temps, s'intéressant aussi bien à la physique, aux mathématiques, qu'à la philosophie et à la théologie.

Ses Pensées, empreintes de philosophie janséniste, sont cependant aussi celles d'un scientifique et d'un homme libre, qui doute de tout, et dont l'humilité et l'intelligence le poussent à défendre sa foi chrétienne avec une grande éloquence et dans un français classique remarquable, tout en invitant chacun à l'introspection personnelle et à l'esprit critique.

Que se soit dans les sciences, lorsqu'il écrit, ou lors de ses "visions" mystiques, il recherche La vérité, ce qui en fait un redoutable polémiste, au même titre que Voltaire. La lecture simultanée que je fis de ses Pensées avec les théories rationalistes de Descartes n'a pas manqué de donner à Pascal l'avantage : il démontre avec une grande d'esprit et de forme que, s'il est utile de mettre en doute le systèmes, pour autant les vérités premières ne peuvent être déduites de l'empirisme philosophique.

Bref, Les Pensées, publiées à titre posthume en raison de sa port prématurée, sont , de mon point de vue, et qu'on soit chrétien ou non, une des rares apologies intelligentes de la pensée chrétienne et de la foi religieuse en général.

Partant du constat de la misère des hommes, capables d'une certaine grandeur, du fait de leur capacité morale liée à la conscience, la raison et le coeur, mais piégés par leurs erreurs -ou péchés-, les apparences du monde qui nous entoure, et leur insatisfaction permanente, il conclut que les hommes ne peuvent dégager seul la vérité - le souverain bien des anciens grecs- , et, reconnaissant son humilité, ne peut que s'en remette à la foi -et donc à Dieu, chez les chrétiens-.

En ce qui concerne l'ordre social et la justice des hommes, sans en remettre en cause l'utilité, il en présente la faiblesse des fondements -consubstanciels à leur essence humaine- , reposant le plus souvent sur des usages ou sur la force, ce qui ne leur confère pas de valeur absolue au dessus de la raison de chacun.

Les Pensées demandent un réel effort de concentration, bien que divisées en maximes et écrites dans un français remarquable, mais le méritent, dans la forme comme dans le fond.

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Pensées

Une écriture superbe, puissante, ample, pleine de trouvailles formelles et d'images destinées à frapper notre imagination fragile.



Pascal est un thaumaturge et ...un grand manipulateur.

Voyons plutôt.



Le ciron, infiniment petit, et l'espace, infiniment grand, si distants l'un de l'autre et pourtant si semblables dans leur constitution qu'on ne peut que rendre les armes devant leur Créateur, si ingénieux.



L'homme perdu dans ses divertissements - la chasse,le jeu, les femmes- qui s'en étourdit pour oublier qu'il ne peut, sans malaise existentiel, demeurer seul dans une chambre..



Pauvre homme, incapable de vivre le présent, qui est le seul temps qui soit à sa portée, le passé échappant à sa prise, et le futur étant entre les mains de Dieu, son créateur..



Car c'est pour ses amis athées et libertins que Pascal, joueur et libertin lui-même, mais frappé en une nuit par la fulgurance de la grâce et converti au jansénisme des graves Messieurs de Port-Royal, écrivit ces Pensées..



Pour les convaincre, certes: c'étaient tous des scientifiques, des fortes têtes, mais des têtes bien faites.



Il s'adresse donc à leur raison, à leur sens mathématique -est-il rien qui se rapproche plus des lois de la probabilité que le cynique texte sur le pari?-



Mais pas que.



Il fallait aussi frapper leur imagination, les atteindre au cœur, les mettre à genoux: les persuader .



Et c'est là que Pascal est à la fois magnifique et, à mon sens, machiavélique.



J'ai lu et j'ai frémi, moi l'athée.



J'ai aimé voir les fragments de ces Pensées, les bribes du livre en train de se constituer- Pascal est mort si jeune qu'il n'a pu mettre en forme ni mener à son terme ce projet ambitieux, dont nous avons le dessein, les grandes lignes, les principaux arguments, sous la forme de ces "liasses" attachées ensemble, par thème, par destination à telle ou telle partie du grand œuvre...



Mais je n'ai pas été séduite, encore moins convaincue.



D'abord parce que la forme même du fragment éparpille la force du propos. Il faut du liant dans un livre aussi ouvertement argumentatif.



Ensuite parce que je subodore quelque mauvaise foi à parler de la foi dans un tel déploiement tous azimuts de l'argumentaire...



Je préfère dix fois, vingt fois, cent fois, à celle de Pascal la compagnie de Montaigne, modeste et familier, qui sait vous convaincre en douceur, sans effet de manches, avec une solide argumentation tirée de sa culture et de sa logique, mais aussi de sa fréquentation des hommes, à commencer par ...la sienne propre qu'il ne craint pas de mettre sur la sellette.



Pascal c'est le grand avocat d'assise, qui vous étourdit du haut de sa chaire, avec le vol de corbeau de ses manches noires et l'éclair de son jabot d'hermine, le temps d'une audience et d'une condamnation à mort...



Montaigne c'est la conversation au long cours avec un vieil ami retrouvé de loin en loin, toujours proche, toujours sincère -une conversation reprise, amendée, corrigée, tout au long d'une vie, avec ses errements et ses doutes, ses atermoiements et ses certitudes, ses peurs et ses joies, et qui vous laisse toujours libre d'acquiescer ou de débattre.



Pour moi, Pascal est brillant, Montaigne est convaincant.
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Pensées

Monsieur B. P.. Présent. Non, ce n'était pas Blaise Pascal qui était appelé mais bien moi pour l'oral du bac de français.

Je donnais ma liste de texte et l'examinateur me demanda si j'avais des préférences. "pas vraiment, j'aime tout". Hypocrite, je ne pouvais pas piffer Voltaire et Rousseau qui étaient très présents dans la dite liste. Je glissais innocemment, on pouvait voir l'auréole au-dessus de ma tête, que j'aimais bien Pascal. "ça fait pas beaucoup de texte (deux). Je vous propose donc le texte le plus étudié de France : Candide soldat. Voltaire... et merde. Je me voyais déjà, des étoiles dans les yeux et des atomes dans la tête, commentant brillamment ce texte merveilleux qu'est "les deux infinis". L'homme poussière dans l'infiniment grand, géant de l'infiniment petit, Pascal qui prouvait que, contrairement à une sotte idée trop répandue, on pouvait être un grand mathématicien et un grand penseur, un grand littérateur. Mon esprit très mathématique s'accordait parfaitement à ses écrits plein de paraboles, d'hyperboles, de syllogismes, de savantes démonstrations pour étayer ses théories et les ériger en Théorèmes. Non que je partageasse toutes ses idées mais j'étais ébloui par l'exposé.

Merci monsieur Pascal grâce à vous qui ne plaisiez guère à l'examinateur, grand admirateur de Voltaire, celui-ci fit seul 90% de l'explication de texte me laissant ânonner deux ou trois poncifs admiratifs et, imbu de son brillant commentaire, m'accorda la généreuse note de seize.

Je vous étais redevable monsieur Pascal et je me plongeais donc avec délice dans vos pensées.

Aucune crainte à avoir, ce sont des textes courts et fort bien écrits. Si l'un d'eux vous ennuie, vous pouvez le sauter sans conséquence.

Je recommande fortement cette lecture.
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Au départ il y eut Adam, dont la chute sépara l’homme de son créateur. Puis vint le Christ, par qui le contact fut rétabli, mais sous certaines conditions, et pas pour tout le monde. Car ce Dieu que recherche éperdument l’homme Pascalien est tout sauf démocratique ; il se mérite, au prix d’une véritable ascèse et d’une quête spirituelle permanente, menée comme à tâtons, dans un monde obscurci par la faute originelle – monde où Dieu se cache et où ses manifestations sont souvent décevantes, presque toujours ambiguës. Mais la complexité ne s’arrête pas là : chassé du Paradis terrestre, l’homme a lui aussi été gagné par la corruption universelle, d’où sa double nature d’ange et de bête.

Comment dès lors réussir à dire un Dieu à la fois caché et présent et un homme tour à tour sublime et misérable ? En élaborant une pensée non binaire, sans cesse en mouvement, où chaque vérité doit être envisagée en même temps que son contraire et où la religion elle-même est qualifiée de « sage » et de « folle » : « À la fin de toute vérité, dit Pascal, il faut ajouter qu’on se souvient de la vérité opposée. »

Le résultat est un livre d’une beauté extraordinaire, dont la forme fragmentaire et inachevée donne constamment l’impression d’assister au travail d’un génie. Nombre de ces pensées sont d’une incroyable modernité, comme celle-ci, que Rousseau n’aurait certainement reniée : « Ce chien est à moi, disaient ces pauvres enfants ; c’est là ma place au soleil. » Voilà le commencement et l’image de l’usurpation de toute la terre. »

Pour être totalement honnête, il faut dire aussi que certains passages font montre d’un sectarisme religieux auquel il est difficile d’adhérer, même avec la meilleure volonté du monde. Mais à la différence de ceux qui veulent imposer leur foi à grands coup de mitraillette, Pascal cherche lui à convaincre au moyen de la raison – une raison qu’il lui arrive d’ailleurs de malmener allègrement, comme ici : « Les hommes sont si nécessairement fous, que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n’être pas fou. »

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Par rapport à « Les Provinciales », Blaise Pascal me déçoit beaucoup !

Ce sont des notes comme j’en jetais sur un carnet à 16 ans. Mais c’est de Blaise, donc rien à voir ! Cependant, on sent qu’il écrit pour lui-même, car il y a beaucoup de style télégraphique, ou des manques de contextualisation, ce qui fait qu’une grande partie des pensées de ce pavé philosophique, mais surtout théologique, ne nous est pas accessible.

Malgré tout, comme avec Nietzsche, nous avons de petits joyaux !

Sur quoi écrit Pascal ?

La force et la justice, la loi et le peuple, l’illusion et l’imagination, les demi-savants, les pyrrhoniens et la vérité, les dogmatiques, rester chez soi (me fait penser au « cultivons notre jardin » de Voltaire), le repos et le tumulte, les guerres, occuper l’homme pour qu’il ne pense pas à lui.

Puis il passe à la religion : les athées, Jésus prouve Dieu, « la grâce » (on sent Pascal énervé de ne pas pouvoir communiquer directement avec Dieu), Mahomet et l’Alcoran, les Juifs et le Talmud…

.

Pascal est un génie que j’admire au même titre que Léonard de Vinci, en mathématiques et en physique. Léonard développe aussi l’art, Pascal développe la rhétorique ( Les Provinciales ).

.

Mais là, non !

Bref, tout ça pourrait être très intéressant si Pascal prenait le temps de développer ses idées, au lieu de faire des « pascalinades », c’est-à-dire, comme Spinoza, faire des démonstrations mathématiques, des raisonnements pour prouver les choses, notamment que le « Dieu caché » existe. Cette façon de faire ne fonctionne que dans les « sciences dures », à mon avis.

« Les Pensées » sont un ensemble de notes rassemblées après sa mort.

Puis en ce qui concerne la théologie, les religions, on sent qu’il s’est plongé dans les textes, mais il en ressort quelque chose de confus, de non ordonné.

Je pense qu’à la suite de ses notes, pensées ( comme Nietzsche et ses aphorismes ), il aurait pu en tirer un excellent livre de 50 pages, au lieu de ce « fouillis » de plus de 400 pages !

C’est dommage…

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Pensées

J'ai lu les fragments du livre (Les) Pensées de Blaise Pascal, il y a des années maintenant. Ce livre est toujours à sa place et je sais que je peux puiser dedans quand je le désire. Je l'ai donc enfin fait. Je n'ai pas tout lu et ce n'est pas le but, mais trois thèmes m'ont profondément marqué à l'époque et me marquent encore aujourd'hui, lorsque je relis ces extraits.



Blaise Pascal, génie universel de nombreux domaines, tend dans ce livre à convertir les incroyants, à la religion chrétienne. En effet, ce livre (non achevé) comprend des fragments d'un livre plus vaste intitulé : Apologie de la religion chrétienne. B. Pascal nous engage, à partir de nous pour arriver à Dieu (Dieu étant tout ce qui nous entoure). Loin de vouloir (‘trop’) convertir (du moins dans la toute première moitié du livre), il apporte à mon sens un regard nouveau, décentré sur la condition humaine.



Pouvant rebuter certains, j'ai trouvé admirablement bien écrit certains passages, au début du livre notamment. À ce titre, trois points de son analyse me semblent fondamentaux :



- Le divertissement : L'être humain se divertit pour chasser sa solitude. Il est davantage stimulé par la recherche de ce divertissement (jeux, femme, homme, chasse...) que par le divertissement lui-même. En effet, donnons-lui l'argent, les femmes, les hommes, servons-lui les gibiers qu'il n'en serait pas heureux. Cette recherche du bonheur étant inaccessible : on est toujours plus attiré par quelque chose que l’on n’a pas ou que l'on ne peut posséder, et si jamais on l'obtient, on se lasse de l'avoir eu, et on recherche autre chose. Le processus est donc aussi important, si ce n’est davantage, que la finalité recherchée. Cette difficulté de penser à soi peut se résumer ainsi : "Ils s’imaginent que s'ils avaient obtenu cette charge ils se reposeraient ensuite avec plaisir et ne sentent pas la nature insatiable de la cupidité". Le mot est très bien choisi "insatiable'". C'est cette insatiabilité qui nous empêcherait d'être heureux.



- La vanité : l'être humain se situe entre deux temps (le passé et le futur) avec des difficultés d'être au temps présent. Ainsi, si ce dernier ne nous plaît guère, nous attendons l'après, impatient du futur, et lorsqu'il nous est agréable nous y pensons, plongés dans le passé. Il est difficile d'être au temps présent, de le saisir, et à ce titre il semble difficile d'être heureux : "Ainsi nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre, et nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais". À ce sujet B.Pascal, en janvier 1657 écrit à Mlle de Roannez ces lignes résumant en tout point cette pensée : "Cependant le monde est si inquiet qu'on ne pense presque jamais à la vie présente et à l'instant où l'on vit, mais à celui où l'on vivra. De sorte qu'on est toujours dans un état de vivre à l'avenir, et jamais de vivre maintenant".



- La disproportion de l'Homme : on ne peut tout voir (ce qui est trop petit, ce qui est trop grand, ce qui est trop loin, ce qui est trop prêt). À ce titre pour B.Pascal Dieu est partout, car Dieu est ce qui nous entoure : la nature. En prenant conscience de son environnement, l'être humain prend conscience de tout ce qui l'entoure et de ce qui a été créé. Outre ce rapport à Dieu, ce qui m'a intéressé c’est particulièrement le fait que l'Homme ne peut ni accéder aux extrêmes ni les comprendre : "Trop de bruit nous assourdit, trop de lumière éblouit, trop de distance et trop de proximité empêchent la vue. Trop de longueurs et trop de brièveté de discours l'obscurcit, trop de vérité nous étonne. [...] Trop de plaisir incommode, trop de consonances déplaisent dans la musique et trop de bienfaits irritent".



Pour conclure sur ces trois points que sont l’accès au bonheur et donc à soi, la conscience du moment présent et la prise en compte de la nature, selon B. Pascal l'Homme a besoin de Dieu. C'est à ce sujet que nos avis divergent, mais cela ne retire en rien les observations et réflexions de l'auteur qui sont à mon sens d'une justesse incroyable.



Presque 400ans nous séparent de ces idées, mais elles sont tellement d'actualité et interpellent. Cela ne m'étonnerait pas que ces réflexions réapparaissent dans les années à venir, si ce n'est déjà le cas.

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Saisissant à mon sens le chef d'oeuvre du 17em siècle!

Ce livre a été mon premier coup de foudre littéraire alors que j'étais au lycée;

Le génie de Pascal,son art de la persuasion et la beauté de sa plume font qu'au

lendemain de cette lecture j'ai failli me réveiller chrétienne.Mais surtout ses pensées

sur la condition humaine,la mort,le pari,le divertissement,la justice m'ont profondément

métamorphosées;j'avais perdu une partie de mon innocence mais avec le ravissement

d'un coeur heureux séduit par une rencontre inoubliable.
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Pensées

Cela faisait pas mal de temps que ce célèbre livre hantait mon esprit, et c’est parce que le Magazine Littéraire a sorti un numéro consacré à Pascal que j’ai enfin fait le pas et me suis lancé dans la lecture de ce recueil fragmenté (l’édition Sellier qui suit l’ordre de la seconde copie). J’ai tout d’abord été irrité par le fanatisme de cet homme. Il m’est apparu complètement aveuglé par sa foi et sa dévotion religieuse. Il en ressortait un sentiment amer d’œuvre pompeuse et moralisatrice. Et puis, même si ce sentiment ne s’est pas effacé totalement, surtout lorsque l’auteur s’acharne à disséquer les livres saints et à citer des passages appuyant ses thèses ou contredisant ses détracteurs, j’ai découvert un homme profondément désespéré. Désespéré par le sentiment du vide existentiel et par le profond aveuglement de l’Humanité. Blaise Pascal nous éblouit par son sens de la rhétorique, par ses aphorismes subtils, évidents et tranchants. La forme même de l’œuvre, parcellaire, peut se lire tout d’un trait, pour observer la construction d’une pensée et d’une argumentation, et de manière ponctuelle, comme lorsque l’on souhaite entendre le son poétique des mots. Blaise Pascal est un vrai poète. Il a peut être influencé certains auteurs célèbres (Nietzsche, Char), qui ont employé cette forme courte et lacunaire, mais terriblement foudroyante. Lire Pascal aujourd’hui permet également de mettre en évidence les travers de notre société : boulimie consommatrice qu’il mettait en exergue lorsqu’il évoquait les subterfuges du divertissement et autodestruction programmée par un système social brandissant comme étendard la valeur de la concurrence et du paraître qu’il fustigeât à travers sa dénonciation des ravages du péché d’orgueil.
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Pascal était l'homme du paradoxe . Alors que son oeuvre est principalement orientée vers la religion , il offre ici un plaidoyer vibrant en faveur de l'indépendance de l'esprit . Il faut s'y reprendre à plusieurs reprises pour réellement comprendre le propos de cette pierre angulaire de la pensée philosophique . Sa plume est d'une force telle , que l'on est saisi par la qualité de ces réflexions , par la profondeur de celles - çi . Et si au final Pascal avait livré avec ce livre l'une des plus grandes preuves littéraires de l'existence de l'humain et de sa pensée ? Un livre d'homme libre et une oeuvre fondamentale .
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L’HOMME est, tout d’abord, un être déchu. Il est, ensuite, soumis aveuglément à ses désirs. Et enfin, il est incapable de se situer entre l’infiniment grand et l’infiniment petit. C’est dans ce constat que réside tout le fondement de la pensée pascalienne.



Selon Pascal, ce qui est essentiel lui échappe, l’homme n’est apte à saisir que ce qui est connaissance secondaire (les sciences) ! Dès lors, les efforts des moralistes et philosophes apparaissent donc terriblement dérisoires : la raison ne peut, en aucune façon, fonder une morale ou une métaphysique.

Seul le cœur constitue l’être profond de l’homme, dit-il, dans Les Pensées.

Il est le siège des connaissances intimes immédiates et non démontrables : ces connaissances règlent la conduite de la vie et révèlent à l’être humain sa destinée !

Par extension, au lieu de développer sa nature, dans l’amour de Dieu, l’homme se replie malheureusement sur lui-même, dans sa propre adoration.

Il ne peut ainsi éviter le constat de ses insuffisances auxquelles il essaye en vain d’échapper par le DIVERTISSEMENT (c’est ce qui empêche l'homme de penser au néant et, à sa mort certaine).

Par conséquent, pour assumer ses contradictions, il ne peut que se retourner vers DIEU, seul capable d’expliquer l’énigme qu’il représente (l’homme possède sa grandeur mais aussi sa misère.

C’est entre ces deux extrémités qu’il trouvera son point d’équilibre et par voie de conséquence celui qui mènera, également, à Dieu).



Ecrits dans un style poétique teinté d’un léger voile lyrique, Les Pensées (et ses pensées) cheminent au gré d’unités qui se rythment et qui s’organisent en versets

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J’ai probablement acheté ce livre dans le cadre de mon bac littéraire (si j’en juge le bandeau « Bac 2009 ») mais je ne l’avais encore jamais étudié ni même ouvert.



On ne va pas se le cacher, ce n’est pas un livre qu’on dévore en quelques jours !



Je l’ai donc lu petit à petit afin de pouvoir assimiler correctement chacune des « pensées ».



J’ai trouvé certaines "pensées" d’une grande profondeur et ces dernières m’ont poussée à la réflexion afin de bien pouvoir en comprendre le sens.



A contrario, d’autres m’ont beaucoup plus ennuyée et je dois même avouer que par moment j’ai eu envie de ne pas finir la lecture d’une pensée et de passer directement à la pensée suivante (voir même d’arrêter ma lecture).



C’est pour cette raison que je ne mets que 3 étoiles à cette lecture.



Le génie de Blaise Pascal est indéniable, si vous aimez les œuvres philosophiques et théologiques, vous apprécierez à sa juste valeur ce recueil.



Vous l’aurez compris ce n’est pas mon cas mais je garderai tout de même en mémoire certaines des « pensées ».

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On ne sort pas intact d'une lecture intégrale de ce volume des Pensées. Pascal utilise contre nous, les sceptiques et les incrédules, les armes mêmes du scepticisme et de l'incrédulité, détruit pierre sur pierre de nos édifices idéologiques défensifs, et nous met face à notre misère intérieure, nus devant la mort inévitable. Il entraîne le lecteur dans la tragédie, au lieu de le laisser confortablement assis dans le fauteuil du spectateur qui compatit et rentre chez lui. Ensuite, nous ayant dépouillés de tout, il nous propose le Christ. "Le christianisme est né pour donner au coeur un soulagement, mais maintenant il lui faut d'abord accabler le coeur, pour pouvoir ensuite le soulager," écrivait Nietzsche. Et pourtant, le christianisme que prêche Pascal n'a rien de bien consolant et me laisse, lecteur, réticent et hésitant au bord de cet abîme. Peut-être ma misère vaut-elle mieux, après tout. C'est là le génie de cet ouvrage : il nous oblige à prendre parti.
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les « Pensées » de Pascal est un livre globalement ardu si on ne dispose de solides connaissances du Nouveau et de l’Ancien Testament.



Une absence de connaissances de la doctrine janséniste peut également gêner la compréhension de certains passages très influencés par cette vision de la religion chrétienne,



Dans ces conditions, bien que n’ayant pas été convaincu par les preuves apportées par Pascal, j’ai surtout apprécié la première partie des « Pensées » ou il construit patiemment un puissant argumentaire philosophique rendant sa position quasi inattaquable, l’argument de dire que Dieu ne se montre qu’à ceux qui le cherchent et se cachant aux autres étant particulièrement redoutable.



J’ai bien entendu été choqué de la dureté de traitement réservé aux philosophes, Montaigne étant par exemple qualifié de vain et d'inutile.



J’ai été surpris de l’engagement religieux si poussé d’un philosophe et surtout d’un des plus grands scientifiques de tous les temps.



Mais ne dit on pas que beaucoup de science rapproche de Dieu ?



Plus prosaïquement, on peut penser que la grave maladie de Pascal et l’accident qu’il subit ou il frôla la mort ont sans doute été des événements déterminant dans l’avènement de cette foi indéracinable.
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Pensées

On a toutes et tous (au moins) un ouvrage dans nos PAL qui prend la poussière depuis des années, qu’on rechigne à lire pour des tas de raisons - souvent synthétisées en un laconique “pas le bon moment”. C’est la quête du timing parfait, celui qui nous permettra de prendre le pouls d’une œuvre du mieux possible. Après 12 années tapies dans l’ombre, j’ai le plaisir de vous annoncer que les planètes se sont enfin alignées pour les Pensées de Pascal et moi.



Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas volé sa réputation ! Ce pavé d’une grande richesse demande concentration et assiduité. J’ai adoré le pan philosophique de ses réflexions : on ne mentionne souvent que les volets consacrés au divertissement et à la vanité (tous deux excellents) mais il contient aussi de sacrées considérations sur le doute, la justice, la charité, la paix, l’amour, l’amour-propre, la piété ou encore l’introspection avec notamment l’explication de son idéal : vivre sans attaches vis-à-vis des autres mais également s’assurer qu’ils n’en aient pas pour lui.



Il contient toutefois un défaut qui, selon les sensibilités, peut complètement galvauder la lecture. Vous le savez sans doute mais Pascal est ce qu’on pourrait appeler un “fanboy” de la religion chrétienne et ses Pensées n’ont d’autre objectif que celui de convaincre ses lecteurs du bien fondé de celle-ci. Athé(e)s et agnostique(s), vous risquez donc de saturer devant l’amas de bondieuseries. Et j’insiste : quand il mêle philo et religion, aucun souci, la perspective est même très enrichissante. Le problème ce sont les chapitres intégralement constitués de dogmatisme religieux qui virent au concours de b*tes (pardonnez-moi l’expression) et qui ne devraient également pas ravir les croyants des autres branches.



Je relativise toutefois cet aspect dans la mesure où Pascal désirait écrire l’apologie de la religion chrétienne (je peux donc difficilement lui reprocher d’y consacrer les ¾ de son livre). De plus, il s’agit de pensées réunies à titre posthume et qui traduisent donc une réflexion en devenir (je ne peux donc pas non plus lui reprocher de n’être -sur la partie religieuse- pas convaincant, d’autant plus au vu de la grâce du reste).



Un ouvrage d’une grande modernité en tout cas, passionnant, qui demande de la patience mais récompense admirablement celles et ceux qui en viennent à bout.

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Pensées

Il n’est jamais évident de faire une chronique sur un auteur comme Pascal, encore moins sur une œuvre comme « Les Pensées » : essentiellement parce que c’est, dès le départ, une œuvre partisane, en l’occurrence ici, une apologie de la vie chrétienne. (Remarquez qu’on peut dire la même chose du « Capital » de Marx, - Karl, pas Groucho). Mais Pascal, s’il peut être discuté (favorablement ou défavorablement) sur les points de « doctrine », est souverain quand il parle de généralités par rapport à la nature humaine dans son essence même.

« Les Pensées » ne constituent pas une œuvre construite avec un début un raisonnement et une fin. Ce sont des notes éparses écrites tout au long de la vie de l’auteur, et que l’on a retrouvées après sa mort. Plusieurs éditions ont été proposées, au cours des siècles, suivant que les éditeurs voulaient mettre en avant tel ou tel aspect de l’ouvrage.

La religion chrétienne (fille aînée de la France, à l’époque de Pascal) a conditionné pendant des siècles (et continue à le faire aujourd’hui) la vie de milliards de gens sur la terre. Je ne me hasarderai pas à juger de son bien-fondé (ou de son contraire), l’éducation chrétienne que j’ai eue, jointe à mes lectures parallèles du Coran, du Tao, de Confucius et d’autres perspectives de sagesse, m’ont amené à ne retenir que deux préceptes des Evangiles, les Béatitudes et « Aimez-vous » les uns les autres », les seuls qui soient en adéquation avec un humanisme actif et non partisan. (Mais ceci n’engage que moi, chacun voit à sa porte).

Je ne me prononcerai donc pas sur les « Pensées » qui sont censées prouver la misère de l’Homme sans Dieu, ou la félicité de l’Homme avec Dieu. Je n’en ai ni la compétence, ni les moyens, et je ne souhaite pas polémiquer avec un sujet qui paradoxalement, au lieu de rassembler les gens, les divise.

Mais le Pascal qui parle de l’Homme dans son essence-même est autrement intéressant. On connaît certaines de ses pensées : « L’homme est un roseau pensant » (mais la femme est un roseau dépensant disait ce sexiste et machiste Jules Renard), qui est un peu le pendant du « Je pense donc je suis » de Descartes. « Le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie » Cette pensée, qui n’est pas seulement celle de l’homme regardant le ciel (encore que), est bien la représentation du trouble métaphysique de l’homme devant tout ce qu’il ne sait pas, une angoisse existentielle qui préfigure, trois siècles avant, Sartre et Camus. Une des pensées qui me touche le plus, et qui m’amène les plus à réfléchir est celle du divertissement : le divertissement est la tentative désespérée de l’homme pour échapper à lui-même, et à sa condition d’être humain, c’est-à-dire d’être mortel.

Pascal est avec Descartes le plus grand penseur du XVIIème siècle. Moins « cérébral », moins « philosophe » que son collègue, il paraît plus proche des interrogations de l’homme sur lui-même et sur le sens qu’il doit donner à sa vie.

Ayez toujours « Les Pensées » de Pascal à votre portée. Vous verrez que les questions que vous vous posez, il se les est posées avant vous. Il a son pendant au XXIème siècle : lisez « De bonnes nouvelles » de Michel Serres : dans ses entretiens sur France-Info avec Michel Polaco, il recoupe tous les thèmes exploités par Pascal, en les actualisant, et d’une façon merveilleusement simple et agréable pour nos petites cervelles…

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Pensées



Pourquoi Pascal a-t-il autant marqué nos esprits ? Pou rquoi le marque-t-il encore aujourd’hui ? Ce janséniste, qui à priori, n’a pas de lien avec nous, ce janséniste qui fait l’apologie de la religion chrétienne, ce janséniste, qui peut paraître, à certains égards, étonnant dans ses propos ; a compris quelque chose d’essentiel : la profondeur de l’existence. C’est cette philosophie que nous retenons, car elle répond, au fond de nous, par un écho vrai qui sonne aussitôt familier. C’est qu’elle fait l’expérience de l’homme. On peut sans doute y creuser quelques germes de l'existentialisme, qui fleuriront véritablement quelques siècles plutard.



Il est vrai que Pascal fait l'apologie de la religion chrétienne, au mépris des autres religions. Pour Pascal, la seule religion chrétienne est une religion de Dieu, accomplie par les prophéties. Par opposition, à Mahomet et sa religion " d'homme". Le message du christianisme est le seul digne et corrige les défauts de l'homme. Le modèle de perfection, étant Jésus Christ.



Jésus Christ est le modèle de Pascal. Il est l'exemple à suivre. D'où son assistanat auprès des pauvres, sa charité sans bornes. A cet égard, Pascal affirme : "Et je bénis tous les jours de ma vie mon Rédempteur, qui les a mis en moi et qui d’un homme plein de faiblesse, de misère, de concupiscence, d’orgueil et d’ambition a fait un homme exempt de tous ces maux par la force de sa grâce, à laquelle toute la gloire en est due, n’ayant de moi que la misère et l’erreur." C'est que Jésus Christ s'est sacrifié pour les hommes afin de racheter leurs péchés. Avant Jésus, le péché est le royaume du coeur. Par la grâce, ce royaume peut se régénérer, se purifier. Il n'y a que lui qui peut être source d'un tel comportement chez l'homme. Car, toujours selon Pascal, dans une perspective augustinienne : le coeur de l'homme " est creux et plein d'ordures".



Sa pensée est ainsi déterminée par une perception chrétienne, et notamment janséniste. Il tire ses influences de St Augustin comme on le voit à de nombreuses occurrences.Par là, Pascal porte un un regard sombre sur l'homme. Et c'est par ces yeux, qu'il pénètre dans le tréfonds de l'âme humaine. Sur quoi porte cet examen sévère et lucide ?



On peut soulever des thématiques clés ( en rapport avec l'existence), sans prétention à exaustivité.



L'être véritable et l'apparence.



La dichotomie entre être / paraître, ce qu'on peut définir comme " moi profond" et " moi social". Pascal reproche aux hommes la victoire du moi social sur le véritable être, authentique. Ce passage est éclairant : "Nous ne nous contentons pas de la vie que nous avons en nous et en notre propre être : nous voulons vivre dans l’idée des autres d’une vie imaginaire, et nous nous efforçons pour cela de paraître." L'homme, au profit de gloires vaines, se dépouille de son être. Il façonne une image fausse, artificielle. Il prend enfin goût à cet être fantômatique. Par là, l'essentiel de la vie intérieure est complétement oublié, délaissé comme le premier frisson que nous offre la vie. Nous ne voyons que la superficialité des choses, de ce point de vue.



Le moi est tyranique.



Il s'érige en jugement de tous. "En un mot, le moi a deux qualités : il est injuste en soi, en ce qu’il se fait centre de tout : il est incommode aux autres, en ce qu’il les veut asservir, car chaque moi est l’ennemi et voudra être le tyran de tous les autres". Ici, l'éternel problème de l'égocentrisme, du naricisme surgit. Mais il n'est que vanité. En effet, Pascal s'efforce de montrer que le "moi" n'existe pas. On n'aime jamais personne. Ce ne sont que des qualités qu'on aime. C'est pourquoi, il prend l'exemple d'un amour qui s'est fané avec le temps. De même que la fleur, belle et jeune fane, la beauté physique, l'apparence sont condamnées aussi. Ici, la beauté était la qualité qu'on estimait. Si elle vient à manquer, l'amour s'éteint.



Le temps et le bonheur.



Si l'homme n'est jamais heureux, c'est qu'il ne peut l'être jamais. En effet, il vit tantôt au passé, tantôt au futur. Pourquoi l'homme est-il en proie au malheur, à l'angoisse, au dégout ? C'est que Pascal a saisit un manque, même si on peut ne pas être d'accord sur le principe final ( Dieu). L'homme s'ennuit et ne trouve qu'à un trompe-l'oeil, une parfaite illusion pour éviter d'être en tête à tête avec lui même, et donc le néant : le divertissement. Le manque de l'homme serait dû à un état de complétude antérieur, à jamais déchu, par la faute originelle.



Ces thèmes sont bien évidemment en corrélation avec la christologie etc, et les grands principes chrétiens. On reprochera le pessimisme profond, sévère de Pascal. Ce pessimisme est fortement influencé par ses croyances. Pascal n'est pas éloigné de la réalité. Il ne propose pas une philosophie systémique, il épouse le flux des pensées, seule dignité de l'homme, à condition qu'on pense " bien".



Il y a tout de même des points lucides soulevés, malgré un pessimisme sombre et aveuglant : comme l'apparat, la fuite hors du présent, le mal-être existentiel... Ne seraient-ce pas des résonances dans notre présent ?

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Pensées

Cet ouvrage dense et touffu est le dernier livre du Janséniste Blaise Pascal, chantant les louanges de la religion chrétienne face aux non-croyants et aux sceptiques dans tout un lots de réflexions. Pour ma part, cette lecture était obligatoire au programme du bac littéraire, vu que je ne mets que deux étoiles, il va de soi que je n'ai pas accroché du tout aux idées pascaliennes.
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Pensées

Un livre de philosophie accessible pour lequel j’ai choisi de piocher une pensée à l’occasion et le laisser le temps d’y réfléchir. Seule la partie « Preuves de Jésus-Christ » a été éludée, n’étant pas un croyant religieux et n’ayant pas franchement envie de la lire. Plutôt ironique car la religion est une part importante voir totale du livre comme l’indique le résumé.

Je me rend aussi compte que la lecture de la bible m’a aidé à comprendre centaines pensées.
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