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Citation de Jcequejelis


Paroles et écrits regorgent d'une proportion gigantesque de sophismes qui pèchent à la fois :
– par le fond, dont la psychologie et la sociologie sont aptes à préciser l'origine;
– par leur forme, et c'est là le domaine de l'axiologie, dépendance de la logique scientifique.
Au premier rang, on rencontre l'allègre mépris des contradictions : Qui n'a souvenance de la réponse stéréotypée que d'innombrables nigauds réinventent tous les jours : « D'une façon générale, peut être ; mais pas quand il s'agit de moi "? Les raisonnements du commun trahissent la plus grande insuffisance de technique, en s'agrémentant de grossiers contresens ou d'invraisemblables calembours. Acculés en fin de compte aux absurdités les plus manifestes, les hommes conservent souvent un mépris rancunier de leur impuissance et clament leur haine inassouvissable de toute pensée, pour ne prôner que le « dynamisme » et « les mystiques » qui, elles, de par leur étymologie même, ont le droit de rester incompréhensibles. C'est le renforcement ou la création de traditions, obnubilant tout sens critique que, prodiguant des " réponses" sur tout, elles dispensent de tout effort intellectuel. Pétain n'a-t-il pas découvert (en 1935) cette maxime désopilante : " La France n'a pas besoin d'idées, parce que les idées divisent."? Sans doute ne connaissait-il pas la phrase, qu'André Gide (1929) place dans la bouche d'un de ses personnages, l'abbé Bredel : " L'important n'est pas de dire ce que l'on pense (car l'on pense souvent mal), mais ce que l'on devrait penser."

604 - [Que sais-je ? n° 225, p. 117]
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