CETTE BONTÉ
Difficile à vivre cette bonté d’os
entre les deux rives
où, ce qui attendait, secrètement fleuri
semblable à l’amour
Rien d’humain
la tête entre le ciel et la terre...
Le désert fleurit dans cette envolée
comme les amandiers du printemps sous le haut soleil
Éloignés nous sommes proches, bien que séparés
À chaque fois l’herbe renaît parmi les sables
et de très grands écarts
J’ai sous les yeux son règne et ces bâtisses,
le marbre doré qui célèbre le relief vivant des choses.
Nous rêvons
nous arrivons à la rive déjà dépassée
Personne ne veut savoir ce qu’est un arbre
Pourtant sous les ombrages le dialogue se poursuit
et la brise est fraîche au bord de l’eau
et bien que divisés nous sommes uniques
Il est temps de le dire
nous sommes un rythme
Rien ne se perd de cette bonté.