Marguerite Bauer Benidir

D’après un titre de livre, on peut se dresser une idée d’un contenu. Avec celui-ci, on pourrait penser à une oeuvre triste... Ce qui n’est pourtant pas le cas ici.



Avec des mots concis et choisis avec minutie, on découvre la splendeur de lieux de visites inhabituels. Les cimetières sont des lieux qui fascinent, la dernière habitation de nos morts. Ils ont tous un petit quelque chose, et chaque pays montre sa différence dans leur représentation.



Dans ce petit carnet de voyage, on navigue au quatre (cinq ?) coins de la France, mais on visite également l’Europe l’est et l’Afrique du Nord en passant par l’Asie du sud. Des cimetières les plus connus comme le Panthéon au plus secret comme à Barika.



Ce qui donne également à ce carnet de voyage sa force est les présentations de l’auteur de certains de ces cimetières qui à travers son regard, sont d’une poésie infinie.



C’est un livre intéressant pour lequel on donne beaucoup de temps par rapport à ses quelques pages, chaque ligne peut être lue et relue pour en comprendre tout le sens et la profondeur.



Face à ces mots, on ne se sent pas mal à l’aise, on ressent la force de ces lieux, leur beauté, leur particularité. Voilà un recueil vraiment envoutant qu’on ne se lassera pas de lire et relire.
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Rosalie... De ce que je sais ce livre est un parallèle même de l'auteur, son alter égo, sa biographie avant d'être happée par la morsure du cancer.



En effet, nous avons ici un témoignage surprenant et non. Une femme qui ne sait pas mais qui attend, elle attend quoi ? Elle ne le sait pas vraiment mais les indices que son cerveau et son corps lui donnent ne la perde pas, elle sait, elle attend.



Tout le livre est une attente, on attend que cela se termine. La douleur, la peur, des sentiments qui se choquent, qui se croisent et qui nous donnent d'horribles sensations. N'ayant pas vécu personnellement ce que l'auteure a vécu, je ne peux comprendre tout dans sa totalité, seule une personne l'ayant un jour vécu le peut.



A la fin, lorsque l'on referme ce livre, on ne peut pas être bien, des questions restent, des images et des dialogues aussi.



En effet, tout au long du récit, on suit Rosalie, dans sa tête, sans son corps, on la suit qui attend, mais qui attend en compagnie de son esprit, en compagnie de trois auteurs célèbres. On arrive alors à des dialogues, des réponses à ses idées, on creuse ses pensées, les trois auteurs jonglent avec des mots bien choisis ici et là. On se rend très rapidement compte du travail énorme que cela a dû être à trouver les expressions pertinentes et précises qui feront mouche.



Ce livre est particulier, il n'est pas du style que je lis habituellement, je n'ai pas aimé, mais je n'ai pas détesté, on découvre quelque chose. On apprend des choses. Le style est particulier et ne plaira pas à tous, mais c'est une ouverture à tester je pense !

Nous commençons ce récit par une légende, celle du miracle des Trois Épis qui se situe dans les forêts d’Alsace. Et c’est de ce miracle que se forme la quête de nos deux protagonistes principaux.



C’est au milieu des mers que commence le périple de deux caractères atypiques. D’un côté nous avons un crabe et de l’autre un archange qui promet au crabe une rencontre avec Dieu à la fin de leur voyage.



Dans cette histoire on voyage, on découvre la Russie, on s’envole jusqu’au désert de Gobi, pour arriver en Alsace. Les mots sont choisis avec intelligence et une multitude de notions et de références sont intégrées à ce récit.



C’est un hommage à Lautréamont. Encore une fois l’auteur joue avec ses mots et le fait parler à travers son crabe. Ce dernier emprunte également les paroles de Gibran Khalil, chaque citation fait mouche et s’intègre parfaitement avec le style du roman. On sent qu’il y a une réelle recherche du mot juste et c’est très impressionnant.



Sur ce qui en est de l’histoire même, c’est un voyage où le crabe et l’archange échangent sur Dieu, sur leur but, et où le crustacé nous nourrit d’aphorismes pertinents.



Pour lire ce récit, il faut se poser, être au calme car il n’est pas aisé de comprendre toutes les notions du premier coup. Il faudra sans doute le relire pour améliorer notre compréhension. Mais c’est un récit intéressant et intelligent qui nous fait nous questionner.
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