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Citation de LesMotsBeaux


Manuela regarda son frère avec attention :
< < Comme tu es pâle !
- J'ai peur qu'il revienne, avoua-t-il tout honteux.
- Cette nuit, il n'osera plus.
- Et demain ?
- Laisse-moi réfléchir. > >
Elle mit deux briquettes dans le fourneau, versa du lait dans l'assiette du chat. Celui-ci le lapa avec avidité et n'en laissa pas une goutte.
Manuela conseilla :
< < Maintenant, allons nous coucher, et ne te tracasse plus. Je trouverai un moyen pour l’empêcher de recommencer. > >
Dans la cuisine, il y avait une alcôve dissimulée derrière une porte double sculptée. Quand on l'ouvrait, on découvrait deux lits. Depuis que leur père se trouvait au sanatorium, les enfants couchaient ici. Auparavant, ils logeaient sous le toit où deux petites mansardes avaient été aménagées.
Tonio se déshabilla. Manuela éleva le chat jusqu'à son visage et embrassa le nez, plus clair que le reste du corps. Le garçon oublia son souci.
< < Si j'étais Minou, dit-il, je guetterais Franck Pollus. Quand il passerait près de moi, je sauterai sur son dos et je lui grifferais le cou. Ah ! il pourrait bien crier et se secouer ! Je m'accrocherais avec mes griffes de toutes mes forces. Il n'arriverait pas à se débarrasser de moi.
- Mais comme tu n'es pas Minou..., commença sa sœur. Ne t'en fais pas et dors tranquille. Je crois que j'ai une idée.
- Dis-la-moi !
Elle se coucha à son tour et lui glissa quelques mots à voix basse. Quand il l'eut entendue, il exhala un soupir de soulagement.
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