Maria Attanasio

Au mois de juillet 1993 j’ai été malade, et très gravement, une hypertension nerveuse créée par le chagrin. J’étais à l’hôpital, dans la solitude, et mes camarades, le parti, la vie passée et présente de la section circulaient dans ma tête et, quand j’ai vu la mort de mes yeux, j’ai compris que tout ça ne devait pas descendre dans la tombe avec moi, comme si rien ne s’était passé : je devais le rappeler aux nouvelles générations. Et j’ai pensé à Maria.
Du temps de la section féminine, elle écrivait les procès- verbaux ; elle savait aussi faire des discours révolutionnaires, mais moi dans les luttes j’étais comme une flamme, suivie par des quantités de femmes.
Quand je suis sortie de l’hôpital, j’étais décidée et je lui ai téléphoné.