Après la mort d’Hannah, en 1994, j’ai commencé à écrire pour raconter le voyage que nous avons fait ainsi, ensemble. J’ai essayé, non sans mal, de me souvenir de tout. J’avais tellement peur d’oublier le moindre détail. J’avais l’impression d’être submergée par cette tâche impossible. J’ai fini par y renoncer. J’ai décidé d’attendre, de me laisser le temps de faire mon deuil et de guérir mon chagrin. Peu à peu, je me suis rendu compte que l’histoire continuait. Elle ne s’était pas arrêtée avec la mort d’Hannah. Elle venait seulement de commencer.