Mariajo Ilustrajo

Un jeu de mots utiles qui prendra le verbe déborder au sens premier du terme : d'un niveau qui monte et dépasse les bords.



Non, les animaux de cette aventure en noir et blanc ne seront pas débordés par l'activité quand le bleu de l'eau va monter. Chacun dans sa bulle et circulant en masse, la vie va s'écouler doucement, comme si une montée des eaux n'était qu'anecdotique.

Avec la suite, nous lecteurs, noterons la gradation des attitudes qui passeront d'étonnés à gênés puis irrités, parce que l'eau va finir par ralentir l'activité quotidienne.

Un personnage remarquera le changement et l'observera tout en faisant comme tout le monde, comme si de rien n'était.

Mais lui le voit bien que cela devient compliqué, les girafes auront la tête hors de l'hors tandis que lui devra nager un peu pour se déplacer, s'adapter et cela nous fera sourire, on ne pourra pas faire semblant longtemps.

Mais d'où vient cette eau?

Ne me dites pas que la banquise...?

Et bien non, la chute sera bien plus drôle.



On ne saura pas trop identifier, pour notre part, la race animale de notre héros, entre la loutre et le sapajou, mais ça n'a aura aucune importance pour l'histoire.

Le sens de l'histoire s'appuira sur le manque de communication, le "sapajou" n'arrivant pas à attirer l'attention sur ce qui se déroulera d'anormal.

Les enfants comprendront ici qu'il faudra un peu s'écouter et se voir, être encore conscients les uns des autres dans ce cycle de vie bien rôdé et ces villes très pleines.

Chacun réagira enfin quand le désagrément arrivera à son niveau.

Non, le "sapajou" n'est pas un lanceur d'alerte hystérique, c'est juste un des citoyens de cette ville bientôt engloutie qui aura les pieds dans l'eau.



Un titre intéressant, à lire et relire, pour ne pas passer à côté de son message.

Je l’ai lu, je l’ai adoré mais que dire sur ce livre…

Je vous laisse le découvrir avec vos yeux d’enfants, vos yeux d’adultes.

En fonction de la façon que vous allez le découvrir (enfants ou adultes) votre perception de l’histoire ne sera pas pareille.

Allez vite y jeter vos yeux.

Pas franchement convaincu par cet album dont j'avais pourtant lu de bonnes critiques.

L'autrice reprend la fable de la grenouille qui ne voit pas l'eau bouillir avant qu'il ne soit trop tard en proposant une ville animalière engloutie peu à peu par les eaux. Personne n'écoute le vieux singe (au sens propre comme au figuré) et chacun s'adapte plutôt que de chercher une solution.

On peut y voir plusieurs sous entendu, notamment celui du réchauffement climatique, ce qui est intéressant mais j'ai trouvé la fin un peu trop facile à mon goût et du coup plus du tout dans le même esprit que le reste du livre.

Les illustrations sont délicates et les détails de couleur, notamment l'eau bleue, n'en ressortent que plus intensément.

Une lecture intéressante mais qui ne m'a pas convaincue.

💦 Débordés 💦



Livre jeunesse détrempé et solidaire



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Dans la ville, ce matin, tous les habitants se réveillent comme chaque jour.



En fait, non, la ville est un peu différente, elle est … mouillée !



De l’eau s’infiltre dans les rues, s’invite à l’intérieur des commerces, des restaurants,…



Cela ne semble pas tracasser grand monde.



Certains s’étonnent, d’autres rigolent.



A un moment donné, le niveau de l’eau monte tellement qu’il va falloir trouver une solution !

Tous les habitants sont révoltés : que pouvons nous faire ?



Chacun est resté dans son coin, personne n’a écouté ce petit personnage qui a tenté à diverses reprises de leur donner LA solution.



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Tout seul on va vite …

Ensemble on va plus loin 👌



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Un livre aux illustrations magnifiques !

Un style assez nouveau pour nous.

Peu de couleurs mais tellement d’émotions !



Je suis ravie d’avoir pu lire ce livre avec ma fille.



La solidarité c’est tellement important ! Une notion fondamentale mais que beaucoup de personnes oublient.



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Êtes vous sensibles aux notions de solidarité ? D’entraide ?

De manière à la fois limpide et subtile, ce bel album en noir, blanc et bleu fait comprendre aux enfants le mécanisme de l’aveuglement collectif ; et rappelle fort justement la nécessité d’un effort partagé pour enrayer un processus déjà bien avancé.
Lien : https://www.lemonde.fr/intim..

Un matin, les animaux se réveillent dans une ville changée : pendant la nuit, l'eau est venue inonder le sol. Rien de grave, les habitants chaussent leurs bottes de pluie, et continuent leur vie comme si de rien n'était. Mais l'eau monte de plus en plus...



***



Gros coup de cœur pour cet album tout en nuances de gris, rehaussé de bleu et d'une toute petite touche de jaune. On se plonge dans ces illustrations au crayonné doux, on admire les petits détails, les différentes mises en situation, on cherche les indices cachés. Le choix des couleurs m'a d'ailleurs interpellée, le gris des indifférents, le bleu de l'eau, et le jaune soleil pour celui qui détient la solution.



C'est un album qui pour moi ne sera pas lu de la même manière par les adultes que par les enfants, qui y verront avant tout une catastrophe, une inondation, et l'acclimatation puis la réaction des animaux. En tant qu'adulte, je n'ai pas pu m'empêcher de voir dans cette histoire une allégorie de la situation actuelle : des humains qui ne voient pas la terre souffrir, ou plutôt qui choisissent d'ignorer les changements, parce que "ce n'est pas grand chose", et qui courent à la catastrophe. Un texte qui nous alerte sur l'indifférence, mais qui envoie aussi un message fort, optimiste : en s'entraidant, en s'écoutant, on peut y arriver.



Une magnifique ode à la solidarité, à l'entraide. Un album que je recommande !
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Paris s’éveille inondé. Dans les rues et le métro, à la maternelle ou au restau, tout le monde est sous l’eau sauf les girafes pour le moment.
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Dès la couverture pleine page on imagine le contenu : une page remplie d’eau, des animaux qui s’entraident pour ne pas couler, d’autres qui s'adaptent. Des visages inquiets, une eau pleine de détritus, du blanc, des nuances de gris/noir, du bleu et une touche de jaune.



L’auteure a choisi ici d’utiliser l’anthropomorphisme pour raconter son histoire. Et quelle histoire ! Universelle et actuelle : le réchauffement climatique. Les animaux choisis sont de toutes sortes. Ces espèces vivent ici et se côtoient, chose impossible en réalité. Cette mosaïque, additionnée à la thématique, laisse penser que le climat est tellement déréglé qu’il n’y a plus de « déterminisme géographique ».



C’est à la confluence de ces destins croisés que nous embarquons. On reconnaît ainsi une ville, comme il en existe partout, les animaux semblent pressés, occupés sur leur téléphone, guidés par des automatismes quotidiens inébranlables. Cela n’inquiète personne, ce débordement fait jaser au travail, anime la classe, interroge, mais n’effraye pas. Seul un petit tamarin avec une queue jaune (seule touche de couleur de l’album) se sent concerné. Personne n’écoute les alertes de cet agitateur dont les préoccupations n'intéressent personne. Très vite, les petits animaux sont en difficulté tandis que les plus grands ne voient pas le problème. Ingénieuse illustration de l'ethnocentrisme. On observe même un renard tirer profit de la situation en vendant aux animaux des scaphandres. Tout le monde se plaint sans proposer de solution sauf le petit Tamarin qui a une idée ! Pour la réaliser ils devront tous s’y mettre, c’est d’ailleurs la seule page qui se déplie sur 3 visuels, comme pour mettre l’accent sur cet élan de solidarité et d’effort collectif.



Cette montée des eaux soudaine a créé du lien social, servi de prétexte pour que des animaux qui n’avaient rien en commun s’entraident. J'ai pensé à ce proverbe africain « sᴇᴜʟ ᴏɴ ᴠᴀ ᴘʟᴜs ᴠɪᴛᴇ﹐ ᴇɴsᴇᴍʙʟᴇ ᴏɴ ᴠᴀ ᴘʟᴜs ʟᴏɪɴ ».



Cet album me plaît énormément, c’est un message d’espoir positif contre l’éco-anxiété. Il est à mettre entre les mains de chaque enfant pour amorcer le dialogue. Merci
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