Libellules
[Marie Bernanoce]
2.
Assise sur le rebord de sa fenêtre avec son amie, Lucile caresse son chat, le regard rempli de lumière.
LUCILE.– Quand je m’ennuie, je joue à me taire et je m’invente des histoires.
LISIA.– Des histoires ? Des histoires de garçons !
LUCILE.– Mais non, t’es trop bête. Pourquoi veux-tu que je m’invente des histoires de garçons ? Pas besoin d’eux, moi.
LISIA.– Des histoires avec des Martiens qui descendent de leurs soucoupes et puis qui.
LUCILE.– Je m’invente des histoires.