Elle m’entraîne. Il n’y a pas une chaise, pas un banc, seulement des fleurs, de la musique, des vitraux lumineux, mon cercueil et un petit escabeau pour y monter. Regardant la foule, résignée mais pas triste, je me sens même légère. J’aurais seulement aimé faire encore un petit coucou à mes amis. Je me dirige donc vers l’escabeau. Un homme en blanc est apparu avec une seringue, un autre tient le couvercle du cercueil, l’air galant, comme s’il m’ouvrait la portière d’une voiture. Tout est blanc à l’intérieur. Je me dis :
« Bon, d’accord, il est temps… »
Et hop, je me réveille, bien étonnée d’être chez moi, sur la Côte d’Azur, et non plus dans les Côtes-d’Armor où se trouve le caveau de ma famille. Ma montre indique 8 h 15.