Marie-Françoise Landrot

Fleuris là où tu es semée.

Tu iras vers des visages comme on découvre un paysage...Et ton sourire sera la porte de ton âme, entrouverte, pour que les autres passent le seuil, te fassent un brin d'accompagnement, escortent tes journées avec une promesse de bonheur.

Vaniteux que nous sommes, nous croyons tenir les ficelles de notre destin, nous échafaudons des projets et déterminons les cloisons de l'avenir. C'est alors que la vie nous souffle un bon coup d'air qui nous rend plus modestes, nous ébranle et nous ouvre.

Dieu écoute tes requêtes. Mais surtout il entend l'intervalle silencieux entre tes prières. Souviens toi que l'important n'est pas de demander, mais d'apprendre à recevoir, de bénir ce qui advient.

La joie n'est pas au rendez-vous que l'on espère, mais peut surgir dans l'improbable, le déroutant.

En elle, comme un minuscule filet d’eau claire, la musique descend, se fraie un chemin ténu et sinueux entre les rochers de ses peurs. La source va, humble et tenace à la fois, fragile et volontaire, elle murmure quelque chose de très doux. Elle a trouvé une fissure, puis un passage et c’est comme si la vie surgissait de nouveau, revenue de tellement loin. Tout son être s’ouvre, elle est éclose femme.(…) La musique et la joie s’harmonisent, elle est ajustée à l’instant, plénitude éphémère.