En fait, il avait tout pour être heureux. Jusqu’au jour où il fut frappé par une révélation : sa vie n’avait aucun sens. Ses relations étaient aussi volatiles que l’air ; chaque mot qu’il prononçait dans son travail appartenait à un autre. Mais qui était-il au juste ? Une marionnette, rien de plus ; qui faisait des courbettes quelques heures par jour avant d’être jetée dans un placard. C’était son métier d’interprète qui lui donnait vie, mais une vie factice, qui ne lui appartenait pas.