Marie Manilla

Il était une fois une petite fille aux cheveux roux flamboyants qui avait une famille complètement déjantée et qui pouvait guérir les gens et faire exploser les ampoules électriques...l'histoire pourrait se résumer ainsi car ce livre est davantage un conte qu'un roman.

On va entendre l'histoire d'une famille d'origine italienne, sicilienne et américaine, une famille regorgeant de secrets, une famille avec des oncles autoritaires ou soumis, des tantes rigolotes et attachantes, d'affreux cousins, des grand-parents adorables ou bouffis d'égoïsme, des parents aimants à leur façon et des enfants hors norme.



Garnet est une petite fille qui naît avec le corps entièrement recouvert de taches de vin et ces taches représentent tous les pays du monde, elle a le Brésil sur le coude, l'Italie sur le visage, l'Allemagne sur la cuisse, L'islande sur la cheville...

Cette particularité la rend suspecte aux yeux de tous jusqu'à ce qu'elle se mette à produire des miracles en soignant les affections cutanées de tout un chacun.

L'histoire débute avec la venue d'un prêtre envoyé de Rome pour enquêter sur ces soit-disant miracles.

Il va donc rencontrer Garnet et certains membres de sa famille et lui laisser un questionnaire, long comme un jour sans pain, à remplir.

Il va aussi lui confier un magnétophone et des cassettes afin qu'elle puisse tranquillement répondre aux questions, et c'est donc elle qui nous raconte sa vie, qui fait défiler pour nous l'histoire de sa famille, et qui nous révèle peu à peu l'origine de ces miracles.

Cette famille est peu commune il est vrai car tout commence plusieurs centaines d'années avant la naissance de Garnet, par une tragédie, et des tragédies, sa vie et celle de toute sa famille en seront parsemées, il y aura d'effroyables accidents, des morts prématurées, des séparations horribles mais aussi des tonnes d'amour...



J'ai aimé découvrir l'histoire de cette famille exceptionnelle même si j'ai trouvé que le livre était un peu long (600 pages), l'accumulation d'anecdotes et de malheurs m'a un peu lassé par moment, malgré l'humour dont fait preuve Garnet.

Cette histoire a le mérite d'être originale même si au final, elle n'est pas toujours crédible tant le sort semble s'être acharné sur cette famille, mais j'ai passé un bon moment à Sweetwater en compagnie de Garnet, une petite fille passionnée par les globes terrestres et débordant de gentillesse.

Marie Manilla écrit ici un roman exubérant qui relate la vie fabuleuse et hors du commun d'une jeune femme, Garnet Ferrari.



L'histoire se déroule dans l 'Amérique des années 50 à Sweetwater, ville fictive de la Virginie-Occidentale et commence avec la venue d'un émissaire du Vatican au domicile de Garnet.



La jeune femme, pourvue d'une flamboyante crinière rousse et toute la peau ornée de tâches de vin, un peu "le dessein de Dieu imprimé sur sa peau ", a la réputation, malgré elle, de guérir les maladies de peau et de provoquer des miracles.



A l'archevêque Gormley, chargé de l'affaire de sa Sainteté, elle répond irrévérencieusement:



"Je ne crois pas toutes ces foutaises, vous savez.



-Vous non, peut-être, mais le monde entier y croit ".



En enregistrant par la suite une vingtaine de cassettes à son attention,



Garnet se révèle être une conteuse généreuse.



C'est donc elle qui raconte la saga tragi-comique de sa famille italo-américaine et remonte dans le passé enchevêtré de sa famille.





Une histoire ancrée sur des croyances et des légendes qui ont faites d'elle



"la descendante de Santa Garnet del Vulcano", une petite fille dotée de pouvoirs magiques souvent vilipendée, ignorée par son père mais protégée par sa grand-mère Nonna, superstitieuse et sa mère.





A la naissance de Garnet:



"Maman souleva la couverture rose, révélant un bébé couleur de porto aux allures de globe, avec des cheveux flamboyants dressés en cône comme un volcan.





J'imagine que maman chercha une surface brillante où poser son regard,



mais comme elle n'en trouvait pas, elle me tendit vers eux, des larmes indéfinissables dans les yeux.





-"Elle est belle, hein? Elle est tellement belle."





Peut-être étaient-ce les hormones qui parlaient; mais il est plus probable que c'étaient là les paroles d'une femme qui ne comprenait pas qu'elle ait pu tisser un tel monstre en son sein.



Mais j'étais son monstre à elle et si elle ne voulait pas de moi, personne n'en voudrait".







Un roman fabuleux et apaisant qui évoque avec bienveillance et humour le thème de la différence.



Sainte ou non, la jeune femme comprend que la frontière entre le mythe et la réalité est toujours très floue et que certains aspects de nous-mêmes dont nous pouvons avoir honte, peuvent aussi se révéler l'origine de notre plus grande force et notre salut.












Lien : http://jeblogueunpeubeaucoup..

J'attendais beaucoup de ce livre qu'on m'avait conseillé avec ferveur... Rien n'est mauvais, l'écriture est correcte, la narration est intéressante, un peu déroutante parfois, le personnage principal est plutôt intéressant aussi, avec ses origines italos etc... Mais rien ne m'a particulièrement touché, je n'ai rien ressenti de fort à la lecture, pas d'identification, pas d'empathie (ce concept à la con), ni sympathie spéciale...

En fait, pour le côté immigration italienne, je préfère de loin la brusquerie burlesque pathétique de John Fante qui fait bien plus fort, plus drôle en plus court. Pour le côté magique, je préfère encore Safran Foer,... Et si l'on continue les comparaisons, ce livre aurait pu être un livre signé John Irving, mais un Irving moyen, pas de la force de Owen, Garp ou de l'Oeuvre de Dieu...

Enfin, last but not least : ce titre français est un coup insupportable d'édition : le titre original étant : The Patron Saint of Ugly. La Sainte Patronne du Laid, ce qui en plus d'avoir été fidèle au choix de l'autrice, aurait bien plus claqué.

Très belle ecriture

Réflexion sur le sens de la vie sous forme d'une histoire assez incroyable

C’est rafraîchissant et, si ça cafouille un peu à la fin, l’ensemble reste vraiment plaisant.
Lien : http://www.chronicart.com/li..