Pierre Sudreau et Robert Buron, rapporte mon père, se sont inquiétés de la brutalité de la répression et ont évoqué la concordance des points de vue de la presse à cet égard, qu'il s'agisse de l'Express ou du Parisien Libéré, ce à quoi le Général leur fait observer que cette concordance est beaucoup moins due aux faits qu'au désir de ces organes de le viser lui. « Ils n'ont en réalité, croyez-moi, qu'une seule cible », dit-il.
Le Général de Gaulle doute des faits qui sont exposés dans la presse. C'est ce qu'il dit. À plusieurs reprises, d'ailleurs, dans les notes et dans le journal de mon père, de Gaulle parle d'affabulations de la presse destinées à contrecarrer les objectifs de sa politique et à dresser l'opinion contre lui.