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Critiques de Marie-Thérèse de Pulvénis (1)
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Le noir et le blanc de l'automne : Expositi..

Matisse, un siècle de couleurs - le noir et le blanc de l'automne

(A l'occasion de l'an 2000, sur le thème Matisse, un siècle de couleurs, est présentée l'exposition le Noir et le blanc de l'automne au musée Henri Matisse, Nice, du 14 octobre au 11 décembre 2000)

Une ligne deux traits une vibration un arrondi une hésitation suspendue et le souffle est là avec le poids de son émotion, un manque laissant respirer le blanc de la feuille, paisible et lumineux, ligne épure accomplie au point de faire semblant qu'elle est inachevée.

La regarder de près, puis de loin, y revenir et se laisser ensorceler par la ligne et sa lumière.

Un dessin vient contrarier la fragilité de la ligne par un trait épais, de caractère et qui a l'air très sûr de lui, mais l'épaisseur laisse tomber sa fierté pour mieux exposer sa sincérité son ouverture vers la nudité, le coeur ouvert.

"Dessiner, c'est préciser une idée", nous dit le Maître, celle qui s'élance vers les yeux regardeurs pour leur parler de l'âme et de sentiments. Des nus de femmes regardés caressés ombrés, des petites imperfections et asymétries rendues émouvantes, touchées par l'oeil de celui qui a trouvé en elles parfum tendresse et sensualité. Des femmes qui nous regardent ou feignent l'absence et dévoilent sans même le savoir l'essentiel qui nous parle à mi-voix dans le creux de notre corps en accueil.

Chaque visage à son rythme, "son asymétrie particulière" ce quelque chose qui le rend unique, et l'artiste, pour rendre cette unicité, est à l'écoute de l'intimité qui se crée entre lui et son modèle et dont le langage est sans pareil.

Dessins, moyens restreints et sensibilité qui coule à flots.

Une ligne qui émerveille et qui touche, qui parle en chuchotant pour ne pas réveiller pour garder les rêves.

Une ligne, un trait des formes et des vies, des sentiments intimes des états d'âme, il suffit d'un crayon ou d'une plume, des "moyens simplifiés pour donner plus de simplicité, de spontanéité à l'expression qui doit aller sans lourdeur à l'esprit du spectateur." Sans lourdeur, pure légèreté, essence sublime qui pénètre le créateur et fait naître l'improvisation, celle qui respecte "la grandeur et le caractère sacré de toute chose vivante."

"Le désir de la ligne, le point où elle veut entrer ou mourir... et sa source..." Matisse c'est un travail herculéen une exigence sans faille et la sensibilité de toute une humanité, la recherche sans fin de la lumière spirituelle que chaque visage reflète, de la vérité de chaque être et chose." Tout peut alimenter sa vision intérieure, elle en ressort doublement enrichie.

"Me courbes ne sont pas folles", dit Matisse, un rappel dont les décennies écoulées n'en éprouvent plus le besoin.

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