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Critiques de Mario Pelletier (4)
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Les amants de la dernière heure

L’illustration de la couverture et le résumé du roman induisent le lecteur en erreur. Cette atmosphère de fin du monde n’est nullement mise en avant et n’a aucune incidence sur le cours de l’histoire. Donc, si vous voulez lire un roman apocalyptique, reposez celui-ci, il ne sera pas pour vous.



Par contre, si vous voulez lire un roman d’amour entre deux soixantenaires, là vous y êtes.



Après lecture, je suis perplexe.



Le style d’abord. Ambivalent.



Parfois enlevé, jouant sur les mots, usant (et abusant) du calembour, drôle. Cela m’a amusée mais de temps en temps agacée.



Parfois un peu niais (si, si, j'ose le dire), lorsqu’il décrit les transports amoureux des deux protagonistes. Je me suis demandée si c’était conscient, s’il fallait encore y voir là une marque d’humour ou si les auteurs écrivaient mielleux dès lors qu’ils parlaient d’amour. Mais peut-être suis-je un peu dure, insensible aux envolées lyriques amoureuses (qui ne s’envolent pas d’ailleurs…) ?



Par contre, j’ai aimé les personnages : le moine astronome, la vieille actrice, Klaus ce personnage atypique au long foulard bleu… et même le couple de chats, ils apportent fantaisie et humour, ils sont à la fois pathétiques et désopilants.



Et j'ai aussi aimé l'atmosphère du livre, un rien fantasque, d'une belle originalité.



En conclusion, j’ai passé plutôt un agréable moment de lecture (c’est facile à lire et on se laisse prendre aux pièges de l’intrigue) mais, pour toutes les raisons évoquées plus haut, je n'ai pas été totalement séduite.





Le reste sur mon blog.
Lien : http://krol-franca.over-blog..
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La pierre de satan

« Il y a plus de choses dans le ciel et sur la terre, Horatio qu'on ne l'imagine dans les rêves de votre philosophie. »(Shakespeare, Hamlet)

Sombre, « La pierre de Satan » est captivant et phénoménal.

Mario Pelletier est doué, très. Cette histoire, entrelac fictionnel et auto-biographique est oeuvre. Le fil rouge est un camée ésotérique qui serait maléfique. Le mal ne réside-t-il pas au préalable en l'homme ? Ne dit-on pas qu'un homme est un loup pour l'homme ?

Nous suivons Loïc Bolduc qui fait un rêve prémonitoire. Les Tours du World Brade Center hantent ce roman. le déclencheur d'une trame à l'arborescence époustouflante. Combien d'heures, de réflexions, de recherches pour construire un tel chef d'oeuvre ?

Loïc Bolduc pressent un drame. Il appelle sa belle-soeur qui lui annonce que son mari en l'occurrence Roger Bolduc est absent. Où est-il ? Que se passe-t-il ? Qui est le Fondateur ? le maître d'une lignée chaotique en quête originelle ?

« La pierre de Satan » est le macrocosme de notre monde en péril. le Québec dévoile aussi son idiosyncrasie , ce qui se cache sous l'écorce et les mouvances intestines. Qui en veut au camée et pourquoi ? On retient les paraboles, les insistances, et l'écriture aérienne, posée et mature. Ici, c'est un auteur qui a tant à dévoiler, à démonter diktat après diktat. On ressent une force intrinsèque. Une rectitude sans faille aucune. L' histoire quitte le monde. Elle envahit les mystères et les conséquences d'une famille divisée. Le Fondateur est l'emblème même de la toute puissance sont l'aura est inestimable. Plus qu'une quête, ce roman est un esprit.

On a l'impression fulgurante d'être dans le dépassement de tout entendement. Loin de se sentir fragilisé face à ce magnétisme on en retient le régénérant. Les forces du mal ne sont jamais anodines.

Ce roman est un socle, ressacs et outre-tombe. Les Tours de WTC, Notre Dame de Paris, le feu encercle  « La pierre de Satan ». On ressent la même ambiance que « Le Nom de la rose » d'Umberto Eco, et « Da Vinci Code » de Dan Brown.

Les empreintes secrètes, obscures, intuitives, troublantes et historiques d'un monde parallèle et étrange et qui, pourtant est notre contemporanéité.

Mario Pelletier est un guide. Nous le suivons avec curiosité et frénésie. Ce voyage littéraire hors pair est un détour dans l'évasion ultime.

Brillant. Publié par les Éditions Les Heures Bleues.
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Quand l'amour efface le temps: QUAND L'AMOU..

Roman plutôt unique en son genre qui mélange poésie, romance, suspense pré-apocalyptique et fantastique. Personnellement, je n'ai pas vraiment apprécié ce récit, mais certains pourraient lui trouver beaucoup d'intérêt par son originalité. Les personnages sont tous un peu étranges, irréalistes, il y a la présence du Destin (présenté comme un personnage).
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La pierre de satan

Mario Pelletier a réussi le pari d’insérer et d’entremêler le parcours intime et social de la vie de Loïc, le

héros narrateur, aux intrications romanesques d’une vaste toile d’araignée étendue sur plusieurs siècles.

Au fur et à mesure du récit les fils se croisent, s’entrecroisent au sein d’un réseaux de pistes qui parfois se

perdent pour réapparaître là où on ne les y attend pas. Le désir de posséder ce camée, autrefois amené de

France, alimente vilainement les ambitions de ceux qui cherchent à le posséder par belle ou par laide,

bravant le risque que l’objet de leurs désirs les anéantisse après avoir influencé leur vie de manière

néfaste et virale.

Une écriture où la grande part poétique et réflexible est intimement mêlée à de grands déliés qui arrivent

à point, en charnière, pour maintenir le lecteur en haleine et faire avancer le récit sans qu’il n’y ait jamais

« d’encombrement ».

Un livre plein de « bonus » où parallèlement à l’histoire sont offerts des d’anecdotes historiques

concernant les pierres maléfiques renommées ou encore un tracé des remous politiques qui ont secoués le

pays dans les décennies précédant l’an deux mille.

Seuls quelques extraits peuvent donner le ton de la grande, époustouflante aventure dans laquelle le

lecteur est convié.

« Depuis deux jours déjà, il était figé là, yeux ouverts sur l’éternité. Raidi, plombé, pétrifié, dans la

chambre de la garçonnière où les mouches entraient à plein par la fenêtre entrouverte. Au milieu de ce

juillet torride, en pleine canicule, la chaleur dégageait des vapeurs fétides qui allait agacer de plus en

plus les narines des voisins, de l’autre côté de la cour intérieur, au centre du Vieux-Québec, à deux pas

de l’endroit où François-Xavier Garneau, un siècle auparavant, s’était tué à fonder l’histoire et la

littérature d’un peuple méprisé.

Les mouches bourdonnaient, vrombissaient, ronronnaient autour de lui, autour de son visage plaqué,

tavelé dont la blancheur s’étiolait vers le bleuâtre. Elles se pressaient sur la chair pourrissante ; comme

des lectrices voraces, elles s’arrachaient la chair offerte de l’intellectuel, de l’écrivain mort, son œuvre



totale, absolument donnée, la bouche ouvert clamant à jamais le verbe ultime du silence ....»



« Et parfois de grandes bouffées de rage lui montaient à la gorge. Cette maudite fatalité qui pesait sur les

siens, sur sa famille, depuis que son grand-père Élie avait fondé le village, soixante-quinze ans

auparavant !...Une procession macabre s’ébranlait dans sa tête, .... »



Mais si l’enfant Loïc découvrit, à ce moment-là, le rayonnement occulte du camée, cette connaissance

allait rester enfouie dans son subconscient. Il se demandait combien de temps il avait conservé ce

pouvoir, cette faculté de dédoublement vermiforme.....Peut-être allait-il découvrir bien d’autres

circonstances, au-delà de son enfance, et retracer ainsi comme l’envers, la doublure de tous les moments

vécus ?



« Il lui avait fallu du temps quand même, pour comprendre qu’il fallait à tout prix briser le funeste miroir

narcissique qui le détournait de lui-même, d’accepter d’être sans reflet dans l’obscurité, de prendre le

risque d’aller au bout de la nuit,... »



« Mais l’écriture sincère, qui ne transige pas avec la vérité pour peu qu’on y arrivât, lui semblait

pouvoir être le flambeau qui éclaire la nuit de l’être enclos, le stylet qui perce la membrane, la plèvre de

l’égo, ratatiné,et qui fait éclater la bulle de soi.



« Devant l’océan noir d’inconnaissable où son enquête l’avait mené, Loïc n’en continuait pas moins

d’espérer une étrave de lumière pour fendre l’obscurité »

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