Comment était-il possible que les gouvernements de Juan José Arévalo et de Jacobo Árbenz, acharnés à mettre fin au féodalisme au Guatemala et à convertir le pays en une démocratie libérale et capitaliste, aient provoqué semblable hystérie chez l'United Fruit et aux États-Unis ? Que les propriétaires terriens guatémaltèques s'indignent, il pouvait le comprendre, c'étaient des gens confits dans le passé. Il comprenait aussi l'United Fruit, bien sûr, qui n'avait jamais payé d'impôts auparavant. Mais à Washington ! C'était ça la démocratie que voulaient les gringos pour l'Amérique latine ?