Le fauteuil à bascule produisait un léger bruit en se balançant. Tassée dans un rocking-chair usagé, la femme aux yeux morts fixait le même point. Ses cheveux gris pendaient sur ses épaules décharnées et ses mains déformées, aux ongles longs, semblables à des serres d’oiseau, donnaient une note pathétique à l’ensemble. Le mouvement sans fin, identique au balancement psychotique des aliénés, la berçait et calmait ses angoisses. Ses yeux semblaient suivre le trajet prédestiné d’une goutte d’eau le long d’une fissure du plafond.