500 pages pour un panorama de la poésie britannique des 20 premières années du 21eme siècle .
Un travail impressionnant de compilation et de traduction réalisé par Martine De Clercq et Jacques Darras pour présenter aux lecteurs français et en version bilingue, les voix de poètes des 3 nations britanniques: Angleterre, Ecosse, et Pays de Galles, mais aussi de façon plus marginale, quelques poètes des pays du Commonwealth.
Le recueil est ainsi fait qu’on peut opter pour une lecture des poètes selon leur sphère géographique d’appartenance.
Particulièrement intéressante est la préface de Jacques Darras qui situe la poésie britannique, et sa place dans son ancrage traditionnel en mentionnant les grandes influences.
En outre, chaque poète fait l’objet d’une petite notice de présentation qui permet de mieux connaître l’auteur et d’apprécier ses textes. J’ai ainsi découvert les très beaux textes d’Alice Oswald qui est présentée comme ayant une conception du poème comme ‘création d’un univers sonore’ et qui opposée au pittoresque, à la nostalgie, tente de voir les choses de leur propre point de vue, plutôt que du point de vue humain’.
Un recueil qui va, si ce n’est déjà fait, devenir une référence en matière de poésie britannique.
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La poésie est un objet que l'on ramène chez soi. C'est un bon verre de vin blanc parfois sec. La poésie réfléchit la lumière. C'est un monde où se réfugient les mots et leurs sonorités. La poésie revêt une dimension spirituelle, un réalisme social, une nature belle, résiliente malgré sa dégradation. Elle raconte des traumatismes, la violence, mais aussi la beauté.
Cette anthologie des éditions Gallimard est magnifique. J'ai découvert des poètes, dont une bonne partie sont encore vivants. J'ai même appris qu'il y avait un poste de Poète lauréat. Cette anthologie rassemble en trois parties des poètes de différents univers. L'Angleterre procure la plus grosse communauté de poètes. Le Pays de Galles, avec trois poètes est en queue de peloton. L'Ecosse arrive second.
J'y piocherai de temps en temps avec ravissement.
Le titre "L'Île Rebelle" convient parfaitement. Les poèmes exhalent un sentiment d'insularité, de force naturel, de solitude. Les poètes jouent avec les allitérations en gastronomes de la plaisanterie. Mais la poésie reste un médium sérieux.
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