Il raccrocha. Notre échange n’avait pas duré plus d’une minute. La voix que j’avais connue mélodieuse malgré un fort accent allemand, était devenue étouffée et glacée. Je me sentis mal à l’aise. Cette gêne n’était pas seulement due au dérangement causé à mon prédécesseur dans son lieu de quiétude ; elle venait surtout de l’attitude étrange et froide d’un homme que je savais chaleureux par nature. Il semblait avoir peur.