Vivre dans un quartier populaire, monsieur, cela signifie que même travailler n'y suffit pas pour vivre décemment. Aux exactions policières s'ajoute l'insalubrité des habitations, l'exposition permanente à la pollution, le manque de transport publics... La violence, ce n'est pas seulement les coups. La violence, c'est aussi quand on ne peut se mettre à l'abri de la précarité économique, du bruit, des émissions des pots d'échappement; quand on accède difficilement à l'éducation et à l'emploi: quand on ne peut manger sainement, ou en quantité suffisante, ni se soigner correctement. (p92)