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Critiques de Maurice-Bernard Endrèbe (8)
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La douzaine du diable

La douzaine du diable publiée en 1953 par Igor B. Malowski est la première anthologie de nouvelles policières de langue française à marquer ou non dans vos annales.

Le recueil s'ouvre sur les chapeaux de roues avec la nouvelle "Bénis soient les humbles ou le Petit Tailleur et le Chapelier" de George Simenon qui atteint des sommets de finesse. Il mérite haut la main le maillot jaune pour cette nouvelle noire bien ficelée . Déjà parue dans Mystère Magazine en 1949, Simenon a remanié sa nouvelle et en a changé le dénouement. Il nous propose deux versions . A vous de juger celle que vous préférez.

Pour l'anecdote, cette nouvelle remporta le premier prix au 4e concours annuel de la nouvelle policière organisé par "Ellery Queen's Mystery Magazine", se classant en tête de quelque mille concurrents. C 'était la première oeuvre d'un auteur de langue française à triompher de centaines d'écrivains anglo-saxons ou un prix fut attribué à un non-américain.

C'est à Pierre Very que je remets le maillot à pois qui enchaîne avec L'inspecteur D...comme délirant, une bouffée d'oxygène parmi les nouvelles qui suivent mais qui s'essoufflent hormis Yves Fougères que je ne connaissais pas qui déboule de nulle part avec La patte d'oie...Une sacré foulée ! Pour la peine, il enfile le maillot vert.

Pierre Boileau et Thomas Narcejac, Stanislas A. Steeman, Jacques Decrest, Léo Malet, Jean le Hallier, Michel Marly, Maurice B. Endrebe, Francis Didelot, Jacques Bommart, La queue du peloton ne démérite pas mais ils m'ont largué…

La douzaine du diable, ça m'a à demi-enflammé !

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Les cendres de la haine

Ecrivain pacifiste ,Reuben Bourne publie un article dans le Time : il révèle que le

trust "Chemelec Industries " n ' est que le prête- nom d 'une organisation terroriste

d ' extrême droite qui groupe 200 000 fanatiques récrutés dans la police ,l 'armée ,

l ' administration , les sphères gouvernementales .

Utisant plusieurs méthodes pour l ' empécher de faire encore d 'autres révèlations ,

et pour l intimider , l organisation décide de lancer à ses trousses ses tueurs .

Acculé et fâce au mur Bourne décide alors de passer à l attaque de ses ennemis .

Arrivera-til à leur tenir tête ?
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Un pied dans la tombe

Six nouvelles, dont certaines auraient mérité d’être plus développées et de faire l’objet d’un livre à part entière.

- Un pied dans la tombe : quand une vieille dame découvre un cadavre, que la conclusion de la police est suicide, que la veille dame a la conviction qu’il s’agit d’un meurtre…

- Si je devais mourir avant de m'éveiller : il faut toujours écouter la parole des enfants…

- La seule issue : Les bonnes idées ne sont pas toujours les meilleures, surtout quand il s’agit de se faire la belle….

- Crains la femme avant le serpent : quand un assassin pense faire le meurtre parfait mais qu’il devient lui-même la victime de sa machination…

- Sinistre : Quand un enquêteur pour une compagnie d’assurance se rend compte que des incendies sont en fait l’œuvre d’un pyromane qu’il côtoie tous les jours, comment le dénoncer sans le dénoncer vraiment ?

- Le locataire d'en-haut : Bien sûr, elle a juré sur la Bible de ne pas le dénoncer, mais il y toujours la possibilité d’une dénonciation sans avoir même besoin de parler….



Un recueil plaisant qui nous propulse dans la société américaine du début des années 50.

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Le Drame de l'île de Wight (Morts subites)

Espionnage industriel. Procédés de fabrication convoités. 

Lorsque deux cimenteries sont proches sur un petit territoire et que l'une semble détenir une façon innovante de faire du ciment, elle attire forcément l'intérêt de l'usine voisine. Brand, un des directeurs de l'usine Joymount se retrouve aux côtés de King, chimiste, afin de mettre la main sur ce qui pourrait leur faire gagner plus d'argent. Les voilà donc de nuit, dans l'usine concurrente, Chayle. Malheureusement, au cours de leur expédition, Clay qui en est le gardien décède. Les deux comparses s'en tirent à merveille pour simuler la mort en accident de voiture. L'inspecteur French est chargé de mener l'enquête. Mais l'histoire se poursuit et de façon peu plaisante pour Brand, King et leur collègue Tasker. En effet, Haviland, Mairs et Samson qui travaillent pour l'usine Chayle font à leur tour du chantage aux suspects. Mais pour quel motif ?



 Voici le thème de ce roman policier écrit en 1934 ! Même à cette époque ce sujet pouvait trouver sa place sur la machine à écrire ou au bout des doigts d'un écrivain. L'auteur dans la toute première partie de l'énigme laisse l'inspecteur French résoudre l'énigme sous nos yeux de témoins puisque nous savons ce qui s'est exactement passé. Et là, le roman démarre sa deuxième histoire avec le chantage et l'on se demande bien comment cela va se terminer. Car ce n'est pas tout : une fois embarqués dans une histoire de chantage, cela ne peut que mal tourner pour qui fait chanter ou qui subit le chantage....



J'ai bien aimé la construction de ce roman qui devait être innovante pour l'époque. Il y a plusieurs parties bien distinctes et le découpage est clair même si tout se lie et se tient.
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Marihuana

C'est l'histoire d'un groupe d'amis qui vont fumer de l'herbe. L'un d'eux est invité malgré lui, il a le pressentiment que quelque chose de grave lui arrivera s'il les accompagne. On peut déjà deviner qu'il a vu juste ! Je ne vous dévoilerai pas exactement ce qu'il va se passer. Je peux seulement dire que des personnages innocents trouveront la mort, alors que tout ce drame aurai pu être évité. Cette histoire nous montre que certaines blagues peuvent vite tourner au cauchemar. Je n'ai pas particulièrement aimé les personnages, on ne s'attache pas nécessairement à eux. L'histoire en tant que tel est loin d'être super. Je donnerai quand même 3 étoiles car j'aime l'ambiance réaliste qu'on retrouve dans les oeuvres de William Irish. En lisant cette auteur j'ai toujours l'impression qu'on accompagne des personnages de la vie de tous les jours. J'aime comment il décrit les rues, comment il décrit chaque détails de la vie, qui aurait passé inaperçue chez d'autres auteurs. Bonne lecture pour passer le temps, mais ce n'est pas la meilleure.
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Les cendres de la haine

claire avait déjà introduit la tétine dans la bouche du bébé .Il parut s'étrangler, bougea la tête et devint tout raide. Le téléphone retentit et une voix annonça : Vous aller tous mourir..
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Gondoles pour le cimetière

Passionnant de la première à la dernière ligne. On n’abandonne ce polar que l’énigme résolue.
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Gondoles pour le cimetière

ISBN : 982702415979



Maurice-Bernard Endrèbe est le fondateur du Grand Prix de Littérature Policière français et, pour les initiés, il demeure le rédacteur de nombre de scenarii des "Cinq Dernières Minutes" et a co-dirigé l'inoublié "Mystère-Magazine." Ajoutons à cela qu'il fut aussi le traducteur de grands auteurs policiers anglo-saxons dont John Dickson Carr pour deux de ses chefs-d'oeuvre au moins : "La Chambre Ardente" et "Le Sphinx Endormi." Toute la série "Puzzle" de Patrick Quentin (alias Jonathan Stagge), au point de vue traduction, c'est encore lui.



Evidemment, ce passionné du genre policier ne put s'empêcher de mettre lui-même la main à la pâte avec un personnage aux apparences tout à fait démodées et loufoques, Elvire Prentice, dite "La Vieille Dame Sans Merci", dans une série de romans qui s'étalent de 1944 à 1977. Si le personnage de cette vieille dame détective qui va et vient comme elle veut dans la jet-set étonne au premier abord, si les romans demeurent inégaux (comme pour tout un chacun), il faut avouer que certaines intrigues sont nouées avec une rare habileté. Sincèrement, je n'ai lu d'autre de cet auteur qu'"Elvire à La Tour Monte" mais la fin de celui-ci m'avait soufflée - il faudra que je le relise d'autant que je l'ai tout à côté de moi, tout craquelé, dans l'une de mes cagettes, sous l'antique jaquette "L'Empreinte". Avec "Gondoles pour le Cimetière", qui se déroule, lui, à Venise, pendant la Biennale, j'avoue avoir été également séduite même si jaquette et silhouettes de la jet-set sont ici nettement plus modernes - et c'est bien dommage.



Pour je ne sais trop quelles raisons, Mrs Prentice est venue profiter un peu de la ville des Doges pendant l'agitation de la Biennale. Elle est accompagnée par le critique Patrice Géron et suivie, de loin, par son amie-ennemie, l'inénarrable baronne Davidsen - qu'on ne voit pas assez ici, j'ai trouvé. Enfin bref, à peine Elvire a-t-elle eu le temps d'inaugurer la chambre qu'elle a prise dans un hôtel correct mais qui n'a rien du palace choisi par la baronne Davidsen , qu'elle reçoit un coup de fil du comte Andrea Valeani, la conviant à séjourner dans son palais car, jadis, à Paris, elle a rencontré sa fille, Alba, et s'est montrée très bonne avec elle. De plus, comme chacun sait, l'hospitalité vénitienne veut ... etc ... etc ...



Le palais Valeani est superbe, surtout à l'intérieur, aussi superbe que la famille est désunie. Le père est suspendu aux lèvres et à la plastique un peu trop voyante d'une "étudiante en architecture" dénommée Marie-Line Romieu, que lui aurait recommandé un ami français. La mère, fière et encore belle, s'enferme dans un mépris bien compréhensible envers un époux qu'elle aime cependant encore. La fille et unique enfant du couple, Alba, est carrément du côté de sa mère et a bravé l'autorité paternelle en épousant, en lieu et place de l'ami d'enfance titré et fortuné qu'il lui destinait, le prince Fabio Buaro, un Américain un peu sot, un peu bébête, sans grande distinction il faut bien le dire, qu'elle materne plus ou moins en tentant de faire son éducation mondaine.



Coup de théâtre dans la Ville du Carnaval européen : alors que tout le monde se trouve réuni dans l'espace réservé à la Biennale - réuni mais dispersé de-ci, de-là - Marie-Line Romieu tombe de l'abrupt Escalier d'Or du Palais ducal et se rompt proprement le cou. Il faut dire que la malheureuse portait de ces talons qu'on ne risque pas en principe sur d'aussi antiques pavés et avec lesquels on envisage encore moins d'entreprendre pareille ascension. Comble de l'horreur et de la coïncidence - car assurément, c'en est une - le cadavre est venu s'écraser devant le mari d'Alba, Anthony Johnston, qui, on le comprend, sort particulièrement secoué de l'aventure : à quelques centimètres près, il la recevait en plein sur le crâne ...



Au début, tout un chacun, la police la première, songe à un accident après tout vraisemblable. Mais, peu à peu, le vent tourne et le mot "meurtre" est prononcé. Dès le début d'ailleurs, Mrs Prentice a flairé le coup fourré. En outre, elle détient la preuve que Marie-Line était la maîtresse non seulement du comte Valeani mais aussi ... de ce gendre yankee qu'il déteste tant. Mais cette preuve ne permet en rien de désigner sans se tromper l'assassin, d'autant que, ce jour-là, sur et autour du Palais ducal, il y avait vraiment foule ...



Endrèbe avait l'habitude de faire alterner un chapitre à la troisième personne avec un autre qui, à la première, nous révélait les pensées et déductions de Mrs Prentice. C'est assez savoureux et cela joue en apparence en faveur du lecteur qui pense ainsi avoir une longueur d'avance. Mais le lecteur oublie une chose : pour conserver son avance, il ne faut pas qu'Elvire capote dans ses raisonnements, sinon, le revoilà dans les choux. Or, Mrs Prentice, en dépit de sa finesse, qui est grande et probablement en raison de son romantisme inné, qui l'est tout autant, se trompe assez souvent. L'habitué le sait et s'en délecte tout en la suivant joyeusement dans ses pérégrinations. De toutes façons, elle finira par comprendre - parfois trop tard mais qu'importe ?



"Gondoles pour le cimetière" ne fait pas exception à la règle. Ecrit de façon agréable, un peu précieusement même à certains passages, mené tambour battant, avec quelques piques ici et là pour les mondains que, cependant, l'auteur donne toujours l'air d'admirer (ce qui est parfois agaçant et un peu trop "parisien"), avec les descriptions, à la fois somptueuses et glauques, de la Cité des Doges, ce n'est certes pas un chef-d'oeuvre. Mais il vous délasse et vous intrigue tout en prenant grand soin de vous égarer un maximum autant de fois que l'occasion lui en est donnée.



Lisez-le et vous verrez bien. Il a été réédité au Livre de Poche sous une jaquette infiniment moins plaisante que l'originale. Tant pis : l'essentiel, pour nous, lecteurs, n'est-il pas de passer un moment plaisant et non dépourvu d'angoisses et d'humour ? :o)

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