Tu mourus mille fois, mais toujours pour revivre.
À cette heure, le souffle éperdu qui m’enivre
Nous annonce les temps rêvés.
À l’œuvre, ô travailleurs du siècle qui commence !
Je viens vous soutenir dans votre tâche immense :
Prenez-moi, mangez, et vivez !
Voilà ce que le pain dit à qui veut l’entendre.
Peuple, écoute monter son appel grave et tendre
De l’ardente splendeur du four !
Offre le pain de vie à quiconque en demande,
Et la terre, demain, ne sera pas trop grande
Pour ce vaste banquet d’amour !