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Citation de Jcequejelis


... Besançon me parut un séjour fort agréable ; tout y est riant ; la grande rue, qui est pavée de pierres plates, y est toujours propre. Il y a dans la ville de belles promenades, et surtout celle de Chamars (Chammars), Campus Martis, sur les remparts et qui est toute plantée de tilleuls tirés au cordeau, dont l'ombre est fort agréable et fort saine : j'y allais souvent étudier au printemps et en été de bon matin. Les dehors de Besançon sont assez agréables, surtout les charmantes promenades qu'il y a dans les prairies le long du Doubs (Doux). Il y a quantité de noblesse à Besançon, et comme c'est une ville de guerre, on y voit toujours de nouvelles troupes.

Il y a l'archevêché, l'université, le parlement, etc. Les chanoines de St-Jean sont tous habillés couleur d'évêque ; de sorte que cette variété de gens de robe et d'épée, cette diversité de chanoines, d'officiers, de noblesse, de sénateurs, de gens de lettres de l'un et de l'autre état ecclésiastique et séculier, y forme une harmonie qui charme.

J'étais logé la première année sur la place de St-Pierre, d'où je voyais depuis ma fenêtre tout ce qu'il y avait de plus beau à Besançon : il y avait sur cette place des officiers, des chanoines, et quantité de noblesse qui s'y promenaient tous les soirs. Je voyais tous les jours monter la garde, et, lorsque midi sonnait, tous les tambours de la garnison partaient au premier coup de cloche et parcouraient la ville pour donner par le son agréable de leurs caisses le signal du dîner.

J'y commençai ma théologie, et fus curieux de goûter de tout, de l'université, du collège et du séminaire ; je trouvai partout d'habiles professeurs, d'une vie exemplaire, d'une profonde érudition, et affables envers les étrangers ; pour moi, je ne saurais que me louer hautement de leurs belles manières.

2319 - [p. 99-100] L'Histoire de mes voyages, de Étienne Gard (1719-1758)

… Étienne Gard, de Bagnes dans le Valais, a séjourné à Besançon, de 1738 à 1741, pour y apprendre la théologie. Il venait à pied (plus de 200 km) et repartait de même à chaque vacance.
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