Nous devons reconnaître la lente progression de ce style dit « ogival » dont l’appellation d’origine était avant tout : « Style français.
L’art dit « gothique »
Le terme gothique n’a été attribué à ce style que beaucoup plus tard, par ses détracteurs, très probablement humanistes, contestant l’art du Moyen Age.
Ce terme est demeuré bien que l’on sache pertinemment que les Goths, barbares venus de l’Europe centrale, n’ont jamais eu aucun rapport ni aucune part d’inspiration dans cette nouvelle expression des bâtisseurs.
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merveilleux appartient à l’enfance.
Pour en maintenir la permanence, le vieil âge se fait initiateur, sans qu’il s’en doute.
Les péripéties du Chat botté, les malheurs du Petit Poucet ou le magnifique rêve de Cendrillon ont fait les délices des veillées de notre enfance. Saurons-nous les retransmettre avec autant de fraîcheur que le faisaient nos mères-grand ?
Savons-nous seulement ce qui se cache en ces contes, en apparence anodins ou uniquement anecdotiques ?
Sortis de l’enfance, comprendrons-nous que l’épreuve de monsieur le marquis de Carabas n’est en réalité que la transcription d’une phase alchimique ?
Ou que les Contes de Perrault, ou tout autres contes, ont été brodés sur la trame étoilée que fournissait le ciel ?
Il était une fois…
Une fois exceptionnelle, un jour merveilleux où les être enchanteurs ont accepté de venir visiter la Terre.
Il était une fois… C’est à la fois très loin et c’est peut-être tout près.
Cela s’est répété sous tous les cieux, partout où il y eut des enfants, mais surtout partout où il y eut des conteurs s’abreuvant de merveilleux, le regard rempli d’étoiles.
Une fois, une seule fois… Il était une fois. Une fois nous permettant de deviner l’oracle du ciel et ses fantaisies.
Et des devins vont nous aider à percer le mystère du féerique.
Les mesures de prudence
Cette prudence nous est conseillée à différents niveaux.
Tout d’abord, celui de la terre ; de la Terre-Mère que cette cathédrale sacralise pour un temps.
Mais antérieurement il y eut en cet endroit des chapelles romanes.
Celles-ci avaient remplacé de vétustes souterrains mérovingiens qui eux mêmes marquaient l’emplacement de vénération des civilisations gauloise et celte, là où s’érigeaient des dolmens ou des pierres crapauds.
Là où, il y a des millénaires, des lambeaux de chair de la terre, des pierres, marquaient inexorablement les points sensibilisés, en regard avec le ciel.
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Le merveilleux appartient à l’enfance.
Pour en maintenir la permanence, le vieil âge se fait initiateur, sans qu’il s’en doute.
"Cathédrale", le mot évocateur par excellence, éveillant le souvenir de prodiges de pierres érigés au cœur de cités privilégiées.
Cathédrales, merveilles guindées de mystère dont les tours vous écraseraient de leur puissance si de fines flèches n'invitaient le regard à les prolonger dans les nues.
Cathédrales, alléluia d'un temps passé, illustration de pages d'histoire et grandioses vestiges d'un élan surnaturel sans lendemain. (page 21)