Pourquoi l'Antiquité, parmi tant d'animaux divers, a-t-elle choisi le Serpent comme étant l'Initié ?
Nous avons abordé le Nombre d'Or dans ses racines les plus profondes à l'origine d'un simple partage de l'Entier (partage qui est à la base de toute multiplication, de toute prolifération, de toute perpétuation des êtres), selon deux modes d'un parallélisme parfait, dont l'un donne la Quinte et toute la Musique, et l'autre le Nombre d'Or et toute la Vie. Nous en avons suivi le développement, les feuilles de la série de Fibonacci, les fleurs de la série S, l'étrange et troublante qualité de nombre simultanément irrationnel et entier, jusqu'à son énorme pouvoir génésique dans la « Genèse d'or » des sept dieux intermédiaires entre l'unique Démiurge et la Multitude humaine ; tout cela sans autre effort que celui de dessiner quelques cercles, quelques triangles rectangles, quelques polygones, de faire quelques additions et multiplications, d'écrire quelques formules d'algèbre tout à fait élémentaire.
Cette liaison entre la Géométrie et l'Algèbre était la méthode de travail constante des Anciens, car elle n'est pas autre chose que la liaison entre la Forme et le Nombre, qui sont les deux aspects mathématiques du Cosmos. C'est ce que les Anciens appelaient l'algèbre géométrique.
Dans cet essai, je simplifierai les calculs à l'extrême ; je ne dis pas « entièrement » ; on m'accordera bien qu'il serait paradoxal de prétendre parler du Nombre d'Or sans parler nombres.
Toutefois, nous ne ferons appel qu'aux mathématiques les plus rudimentaires; les quatre règles de l'arithmétique joueront le plus grand rôle. Nous aurons besoin de l'équation de second degré, mais sans avoir à l'approfondir; le lecteur que le Nombre d'Or intéresse vraiment serait coupable envers lui-même de s'en interdire l'accès en refusant l'effort de relire les premiers pas d'algèbre qu'il a faits dans son enfance, et dont il s'est déshabitué.