Les oiseaux que j'ai croisés
Les oiseaux que j'ai croisés, une heure de ma vie,
dans le passé volent éternellement
avec mon âme de cette heure ;
ainsi d'un arbre de l'hiver
une feuille qui se détache
et qui s'en va au fil de l'eau.
Moi de cette heure, oiseau d'antan,
palombes évanouies
où vous mena sans trêve ni repos
l'eau dans sa fuite ?
Toujours, toujours, mon cœur chemine
pèlerin ignorant du repos
dans la combe de ma poitrine,
éternel pèlerin sous un ciel
traversé d'absence d'oiseau.
p.62