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Critiques de Maximilien Dauber (4)
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Japon : Miscellanées

J'ai rencontré Maximilien Dauber à la Foire du Livre de Bruxelles de 2012. Il m'a parlé pendant de longues minutes pour me convaincre d'acheter son livre alors que je ne faisais que regarder distraitement les livres de son stand. Je me suis laissée tenter. Vraiment intéressant, un plongeon dans la culture japonaise.
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Japon : Miscellanées

Un petit article, juste pour signaler ce livre, sans entrer vraiment dans le détail, car il s'agit d'une .. liste. Un peu comme les Miscellanées de Mr Schott.

Les auteurs mettent en avant, sans approfondir, divers aspects de la vie et de la culture du Japon. Le but n'est pas d'être exhaustif ou didactique, mais simplement d'évoquer des aspects, amusants, étonnants, différents.. du pays.



200 petites entrées donc, du plus traditionnel: voie du thé, bouddhisme, shintoïsme, sumô, au contemporain : mode lolita, films à succès, haute couture, Pop musique..

On y parle des légendes sur la création du pays , par les dieux Izanami et Izanagi, sur la déesse du soleil, Amaterasu partie bouder par suite d'une mauvaise blague de son frère le dieu des tempêtes, des superstitions, du rapport qu'il y a entre Hello Kitty et le Maneki neko.



On y apprend pourquoi les chauffeurs de taxi portent des gants blancs, et on y découvre l'importance de la carte de visite.



On passe de l'art de l''emballage ( tiens oui, au fait, comment emballer 5 oeufs) à celui de " l'emballage " militaire, le shibari, une forme codifiée de ligotage des prisonniers ( car on n'attachait pas un noble comme un péquenot) devenue depuis une pratique...SM. SM, mais artistique, attention: on n'attache pas n'importe qui n'importe comment. A savoir si vous comptez emballez des gens, à tous les sens du terme.



Et pour ne pas rester sur une note graveleuse, je vous dirais aussi qu'on y trouve une sélection de lieux à voir, d'artistes contemporains, de romanciers, de haïkus à lire..et de recettes de remèdes traditionnels, assez.. surprenants: pour lutter contre le rhume, du saké chaud additionné d'un jaune d'oeuf ou une infusion de gingembre, c'est encore compréhensible. Je dote cependant de l'efficacité de la pincée de soufre dans le nombril pour lutter contre le mal de mer. Par contre la décoction de mue de serpent contre la tuberculose...oui, hein, heureusement qu'on a poursuivi la recherche médicale, sinon la maladie ferait encore des ravages!



Une lecture sympathique, souvent drôle, qui a surtout le mérite ( et le but) de servir de mémento pour aller creuser un peu plus les thèmes qui vous tentent. en tout cas, je vais aller fouiller un peu du côté des architectes, des films classiques, et me procurer le recueil de haïku " fourmis sans ombre" auquel il est fait référence à plusieurs reprises.


Lien : http://purplenosekai.blogspo..
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Exode

Exode de Daniel de Bruycker & et Maximilien Dauber – Ed. Les Carnets du Dessert de Lune, 2017. 80 pages, 16€. ISBN 9782930607818



Il y a bien deux auteurs à ce « carnet poétique » tant les photos ocre et bleu du désert de Maximilien Dauber bavardent avec le poème de Daniel De Bruycker, avance au même pas régulier que le texte. Une photo toutes les trois phrases, chaque phrase composée de trois tercets. Si bien que l'on voit la plaine énigmatique : « De gros rochers jonchaient la lande », « de hautes montagnes toujours au loin », « une falaise entr’aperçue dans l’aube »...

« Exode », déplacement massif de population, impose le « nous » du groupe. C'est la relation du déplacement qui nous est faite avec l'emploi du passé. La « caravane » du livre est composée de « dromadaires », les photos, et d'humains, les phrases, et traverse le désert de la page blanche...

Le désert si étonnant :

Tout ici était saisissant

le sol, l'espace, les ombres

et, plus encore, d’être du nombre

ou encore

Le sol nu, semé de faux plats

l’air sans couleur, impalpable, muet

et jusqu'au ciel strié d'absence

Tout nous frappait

par un air d'imprévu, d’arbitraire,

d'inventé pour nous seuls

Plus il était ardu d'y croire

plus il devenait difficile

de ne pas y prêter foi.

On ne sait pas pourquoi ce groupe se déplace, on ne sait pas où il va. Ils ne le savent pas non plus :

Nous ne savions pas ce que nous désirions

pour venir en ces terres arides

sous ce ciel absent

Ayant des jambes nous marchions…

De pas en pas, nous avancions...

Jusqu'où, nous l'ignorions...

C'est l'exode pur, le cheminement pour un ailleurs et ce cheminement est éprouvant et inquiétant :

De l’ombre tout le jour

nous tournait lentement autour

à la façon d'un charognard

Le cheminement se fait jusqu'à une arrivée qui marquera le début d'une renaissance.

Un jour enfin parut une oasis

Nous pressâmes le pas

certains d'entrer dans un mirage

Avec Exode on songe à ce qu'ont enduré tous ceux partis de chez eux pour une question de survie et si on sait que le désert est inhospitalier, l'exode en soi, avec tout ce qu'on laisse, une fois la porte fermée, est un désert.

© Michel Lansade (02/08/17) in http://www.encres-vagabondes.com/magazine3/exode.htm



De magnifiques photos de Maximilien Dauber pour cet écrin de désert où la poésie de Daniel de Bruycker vient se fondre et se confondre avec les pierres, le ciel, le sable.

Tout ici était saisissant –

le sol, l'espace, les ombres

et, plus encore, d'être du nombre.

Dans le désert, nous sommes transportés, nuées, ombres, nous avançons dans la lecture comme on marche, lentement, avec cette sensation que l'espace s'ouvre tout autour et en nous et le sentiment de se dissoudre dans cette immensité. Nous nous sentons de plus en plus petits, insignifiants, à chercher des signes qui se font et se défont, désert que nul langage ne saurait contenir.

Nous ne comprenions rien –

en ces lieux, dit quelqu'un

‘comprendre' n'est pas le mot juste.

Ça a l'air simple comme ça de parler du rien, mais c'est certainement ce qu'il y a de plus difficile, sans tomber dans le cliché, le ressassé. Rien d'exceptionnel ici, pas d'hymne ou d'ode emphatique à la beauté, juste cette humilité qui convient au sujet et qui nous oblige à faire corps avec le sable, avec la roche, avec le vent et ces ombres et au plus profond de nos os, nous éprouvons nôtre condition éphémère. Des pas, un souffle et puis poussière.

Un caillou quelque fois roulait sous nos pieds

nous le suivions, dociles

jusqu'à en déloger un autre

(…)

Un fil d'espoir était notre guide

sans lui nous nous serions perdus –

fidèle, c'est lui qui nous égarait

Cependant tout désert a son oasis, quelque chose comme un coeur qui bat, lentement mais avec obstination. Peut-être qu'en lisant Exode, nous marchons à l'intérieur de nous-mêmes.

© Cathy Garcia, la cause littéraire



Daniel de Bruycker est né à Bruxelles en 1953, d'une famille flandrienne. Enfance à Gand et en Hainaut. Licencié en Philosophie & Lettres, Université Libre de Bruxelles, 1977. Critique de jazz, rock, musiques nouvelles, danse, théâtre, cinéma, arts d'Asie etc., en Belgique (Le Soir, 1975-85) et en France (Diapason, le Monde de la Musique, le Monde, 1981-87). Traducteur (anglais, néerlandais, allemand), japonologue, animateur d'ateliers d'écriture pour enfants, etc. Marié à l'ethnologue et écrivain Chantal Deltenre ; deux filles, Hélène et Léa-Lydie ; deux chattes, Apostille et Silhouette. Entre deux séjours en Asie (Japon, Inde, Turquie etc.), vit et travaille à Bruxelles (1975-85) puis à Paris (1986-2003), aujourd'hui à l'ermitage De La Martinière (Gouvets, Normandie). À ses heures perdues, dessine des labyrinthes, écrit des chansons (Maurane, Musique Flexible etc.), compose et joue (basse, claviers) au sein du groupe Roque et trace ses poèmes-images selon un alphabet graphique original (exposition personnelle au Centre Wallonie-Bruxelles, Paris 2015).



Maximilien Dauber est né à Bruxelles en 1949. A 20 ans, il plante là les études, investit tout son pécule dans une Land Rover et prend la route du Sahara. Il y trouve, à Tombouctou, le cinéaste voyageur Douchan Gersi, qui l'engage comme assistant pour un tournage à Bornéo, avant celui des Antilles de l'écrivain Jean Raspail. Cependant il se spécialise dans le documentaire saharien, accumulant au fil des expéditions films, photographies, enregistrements et observations ethnographiques sur les cultures nomades sous le titre générique de Mémoires sahariennes et réalise sur les Peuls Bororos du Niger son premier film personnel, diffusé par voie de conférences et d'émissions télévisées, avant de se tourner vers l'Afghanistan des nomades, le Turkestan chinois et les Routes de la Soie, puis la redécouverte des grands explorateurs de l'Afrique orientale.

Depuis, il n'a cessé d'enchaîner les tournages aux quatre vents, avec une prédilection pour l'Égypte, l'Italie et aujourd'hui le Japon, faisant partager à travers ses films, ses livres et ses images son amour du lointain, de l'humain et des rencontres face à l'horizon – dont celles de son mentor le prince italien Mario Ruspoli, inventeur du cinéma direct avec Chris Marker, et du naturaliste Théodore Monod, autre majnoûn, « fou du Sahara ».

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Égypte autrement

Un livre issu de la tradition des Grands explorateurs, très beau et instructif.
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